Les prix des fruits et légumes semblent pris d'une fièvre indescriptible à l'approche des jours de fête. Les étals sur les marchés de Tizi Ouzou suscitent au moins l'étonnement à la vue des ardoises. Les pluies ajoutent leur pesant et conjuguent les effets sur le pauvre citoyen qui voit son panier léger et son porte-monnaie se vider à toute allure! De tous les marchés de la région, celui de Draâ Ben Khedda est sans doute le mieux achalandé en produits frais et donc le plus convoité de la région. On vient y faire ses courses depuis les villages et les villes des environs. En ces jours d'approche des fêtes de l'Aïd, les marchands de quatre saisons affichent des prix souvent exorbitants. Ainsi, la pomme de terre locale, enrobée de terre pour faire peut-être plus couleur locale, est affichée à 45 DA alors que celle importée, généralement boudée par les clients, est cédée à 40-50 DA. Tandis que la carotte est affichée à 40 DA et le navet à 30-35 DA. Le poivron a gagné en grade et est affiché à 65-70 DA et le piment à 60 DA, la laitue garde la tête haute. Elle plane sur le marché avec ses 60 DA d'altitude. Les fruits ont également pris des vapeurs. La pomme est, selon les variétés, affichée entre 70 et 160 DA, voire 200 DA, alors que la mandarine est cédée à 80-60 DA selon le calibre et la clémentine à 80-100 DA. L'Aïd sera ainsi des plus difficiles pour les petites bourses et les familles nombreuses qui auront à débourser au moins deux fois plus qu'auparavant pour réaliser un menu identique à celui de l'Aïd El Kébir de l'an passé. Le mouton acheté à environ 18.000 et 20.000 DA pour le moyen est certes au même prix ou un peu moins que l'Aïd écoulé. Le fait est là, le pouvoir d'achat des familles est en constante chute. Il est difficile aujourd'hui de préparer un couscous viande pour six personnes à moins de 900-1000 DA. L'Aïd sera cette année comme les autres fêtes, c'est-à-dire plein de joies pour les enfants et de soucis pour les adultes.