Comme désormais c'est une habitude, nos marchés se sont emballés à la veille de l'Aïd. Les marchands et autres vendeurs de quatre saisons se sont donnés le mot et affichent des prix largement majorés. Sur les étals, les ardoises donnent le tournis. Ainsi au marché de Draâ Ben Khedda, l'un des plus achalandés de la région, là où les prix sont généralement les moins-disants, on est estomaqué devant cette brusque fièvre qui a envahi les fruits et légumes. Ainsi, la pomme de terre, qui, sans doute, risque fort de persister à s'afficher à des prix incroyables, contrairement aux années précédentes, et qui, la veille encore, est cédée à 45DA, affichait, hier matin gaillardement les 55-60DA, selon la variété et le calibre. Les rois du marché étant incontestablement, ces jours-ci, les petits pois et le haricot vert, qui eux, sont cédés à 140DA le kilogramme. Si la salade, notamment la laitue, est affichée à 40DA, la courgette est, quant à elle, proposée à 150DA et la ménagère ne peut que se rabattre sur la carotte et le navet qui ont su, pour l'heure, garder la tête froide. En effet, la carotte et le navet sont affichés à 25-30DA. Les plus démunis se rabattent aussi sur les cardes qui sont affichées à 30 DA, alors que l'oignon essaie de résister en s'affichant à 25 DA. L'oignon vert est aussi à ce prix et le chou et le chou-fleur sont affichés à des prix abordables entre 40 et 45DA le kilogramme. Les fruits ont, eux aussi, connu une augmentation certaine avec la clémentine cédée à 7ODA, la pomme à 140DA pour le gros calibre, et enfin l'orange est affichée, selon le calibre, de 55 à 80DA. Les ménagères ont été vues, hier matin, au marché de Draâ Ben Khedda, pester contre cette habitude et se demander ce que font les services de contrôle, elles oublient seulement que c'est la loi de l'offre et de la demande et que les services ne peuvent intervenir que sur les défauts de facture et sur l'hygiène. Ailleurs, sur les autres marchés de la wilaya, les choses sont d'une autre nature. Plus on s'éloigne des marchés de gros: Tadmaït et Tala Athmane, et plus les prix sont revus à la hausse, les plus chers de ces marchés sont certes, ceux de Boghni et d'Aïn El Hammam où les prix, comparés à ceux pratiqués au marché de Draâ Ben Khedda ou mieux encore de Bordj Menaïel accusent, au bas mot, cinq, voire 10DA de différence.