Les élus FFS à l'APC de Tizi Ouzou ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ont rendu hommage aux électeurs ayant donné confiance à leur liste et réaffirmé que «le FFS n'a, à aucun moment, perdu de vue le fait constant que l'état d'urgence organise des élections truquées, dévoie le suffrage universel et ne vise que la validation des représentations du pouvoir». Comme ces élus réaffirment que la participation aux élections du 29 novembre et celles qui les ont précédées «n'est pas une contradiction au constat alarmant dressé», et d'expliquer que, selon eux, «c'est là la poursuite d'une lutte légale pour l'émergence de noyaux de contre-pouvoir». Ils précisent également que leur parti a toujours été aux côtés de la population. Dans la même déclaration, ces élus dénoncent «la volonté du pouvoir d'évincer notre parti de la vie politique s'est concrétisée à l'APC de Tizi Ouzou». A Tizi-Ouzou, le FFS, arrivé à égalité de sièges avec le FLN, a glané 3841 voix, se voit exclu de l'exécutif de l'Assemblée, la liste majoritaire a préféré d'autres partenaires. C'est du moins ce que font comme constat les élus du FFS qui décryptent «une sainte alliance» contre leur parti. Il reste tout de même que ce parti se doit de tirer les conclusions idoines, car reculer dans le bastion signifie, sans doute aucun, que la population a envie de délivrer un message, elle qui a toujours et massivement voté pour le FFS. Certes, et comme le disent des militants FFS, «un parti peut gagner un scrutin ou le perdre. Mais ce qui est intéressant est qu'il en tire les conclusions idoines». Aujourd'hui et en Kabylie, malgré que la configuration électorale a donné un autre visage à la scène politique locale, il ne faut pas trop croire que les populations soient définitivement acquises à telle ou telle formation et c'est bien ainsi. C'est aussi cela la démocratie et l'alternance.