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Une saison bien huilée
Cueillette des olives BOUIRA
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2007

En Kabylie, en dehors des agriculteurs professionnels, la cueillette des olives se fait encore en famille, les «tiwiza» d'antan subsistent encore dans quelques localités.
C'est parti. L'hiver s'est installé. Désormais, c'est aux ramasseurs d'olives de battre champs et collines à la recherche de grains perdus. Les familles ont envahi leurs oliveraies. Depuis une semaine, les champs d'oliviers et les différentes collines à travers la partie nord de la wilaya de Bouira, connaissent une grande ambiance. Femmes, enfants, vieux et vieilles sont tous emportés par l'élan de cette saison, qui, de par sa rudesse, fait oublier aux paysans tous leurs malheurs pour ne se concentrer que sur la récolte. La cueillette des olives, une saison passionnément attendue. Le repas du jour a été préparé tôt. Galette, soupe, pommes de terre, oeufs bouillis, café et autres servant de calorifiques.
L'expédition s'avère difficile, mais par la force du temps, on s'est familiarisé avec toute difficulté. La cueillette des olives, une tradition ancrée dans nos sociétés montagnardes, et en dépit de la rigueur de l'hiver, femmes et hommes gagnent allègrement leurs fermes, tout en espérant une récolte abondante.
De M'chedallah à Lakhdaria, en passant par les communes d'El Adjiba, Bechloul, Ahl El Kseur, El Esnam, Haïzer, les paysans procèdent avec la même méthode. La cueillette des olives n'a jamais fait l'objet d'une pratique améliorée. Cet héritage, entretenu au fil du temps, n'a point connu de changement aussi bien dans la forme que dans la méthode. Pour se rendre aux oliveraies, des familles parcourent des kilomètres à pied. Les mieux nanties ne se donnent point la peine des longues marches. La modernité a atteint aussi ces lieux éloignés. Des kilomètres à parcourir pour atteindre le village. Plusieurs familles ont quitté leurs maisons et leurs terres en raison de l'insécurité qui régnait dans la région au cours des années 1990. Mais aujourd'hui, la paix revenue, la cueillette des olives est devenue un grand moment de retrouvailles. Il fait froid dans les montagnes. Le feu est allumé. La fumée monte de partout et emplit le ciel déjà chargé de nuages. C'est l'hiver. Les frileux, une fois arrivés sur les lieux et bien avant d'entamer la cueillette, se retrouvent d'abord autour d'un brasier bien flamboyant, histoire de se réchauffer avant de passer à l'acte en ces matins de givre. Un tableau saisonnier à faire rougir d'envie tous les grands artistes peintres. Dans cette kermesse hivernale, rupestre, propre à la Kabylie, la répartition des tâches est simple. Chaque membre se consacre à la sienne. En Kabylie, en dehors des agriculteurs professionnels, la cueillette des olives se fait encore en famille, les «tiwiza» (entraide) d'antan subsistent encore dans quelques localités. La cueillette se fait en toute convivialité. Qui met une sorte de filet sous l'olivier pour faciliter le ramassage des grains à la fin du travail, qui grimpe au sommet de l'olivier pour en rabattre les branches, tandis que le père, au pied de l'arbre, gaule à l'aide d'un bâton. Après avoir chassé le grain de l'olivier, un travail de fourmi attend les paysans. Au moment où quelques mains se mettent à trier les olives d'entre les feuilles, les autres essaient d'extirper méticuleusement les grains égarés entre les cailloux. La nuit approche, la famille presse le pas. La journée a été rude mais encourageante et motivante. Il faut mettre la récolte en lieu sûr. Elle est transportée par les femmes. C'est lourd à porter, mais ça vaut le coup quand il s'agit de l'huile d'olive. La récolte finie, le père s'occupe de débroussailler les branches mortes et les rameaux desséchés. Il faut, d'ores et déjà, préparer l'année suivante pour que la récolte soit encore mieux huilée. Les étourneaux, ces oiseaux migrateurs qui débarquent chaque hiver, exécutent leur danse quotidienne dans le ciel, cherchant un terrain d'atterrissage. La crainte du paysan est grande, si la récolte n'est pas ramassée à temps, que restera-t-il à glaner?
Une image d'hiver vécue par la wilaya de Bouira. Les ramasseurs d'olives sont devenus les rois des collines. Le temps d'une saison.


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