Le chef de la diplomatie française M.Hubert Védrine s'est exprimé pour la première fois sur ce qui se passe en Kabylie. Le ministre des Affaires étrangères français a déclaré ave on prudent sur les ondes de la radio Beur-FM, un média qui cible plus particulièrement la communauté maghrébine en France, qu'«il est clair, qu'il y a en particulier quelque chose qui ne va pas en Kabylie», sans pour autant faire de développements sur la question. Le chef de la diplomatie française ajoute à ce propos que «l'Algérie rencontre encore beaucoup de problèmes; nous sommes fraternellement et amicalement aux côtés de l'Algérie pour l'aider, si elle le souhaite, à poursuivre sa modernisation qui est indispensable et qui doit franchir encore un certain nombre d'étapes sur le plan politique, économique, social et des droits de l'Homme». «L'Algérie sera toujours proche de nous, car la communauté algérienne est importante en France et parce que les liens sont plutôt en train de se renforcer entre nos deux pays», a ajouté le chef de la diplomatie «Nous souhaitons une Algérie qui a finalement trouvé en elle la force suffisante pour surmonter tous ses problèmes graves qu'elle a eu à affronter depuis des années», a conclu le premier responsable du Quai d'Orsay. C'est la première fois qu'un haut responsable français aborde la question de la Kabylie. Une intervention prudente et mesurée qui a été lancée au moment où les relations entre les deux pays sont au beau fixe. Hubert Védrine, qui était l'invité d'une radio proche de la communauté arabe et, par extension, des Algériens, ne voulait pas polémiquer et toucher à un problème qui ne devait être réglé que par des Algériens. Le chef de la diplomatie française souhaite en revanche que l'Algérie accélère les réformes politiques, économiques, sociales et respecte les droits de l'Homme. Cette dernière condition est indispensable pour les réformes économiques et surtout pour l'accord d'association avec l'Union européenne.