Il rappelle que seulement 13% de femmes sont dans le marché du travail rémunéré. Tout ce qu'il y a de plus sombre dans la condition féminine en Algérie. A croire que le New York Times a une revanche à prendre. Dans un reportage paru dans son édition de samedi, le quotidien américain s'est penché sur la condition de la femme algérienne où il a relevé le «traitement de sous-humain» réservé à la femme algérienne, par la violence conjugale, les abus et agressions sexuelles, la violence conjugale etc. Le journal relève, par exemple, que les signes apparents de liberté dont jouit la femme algérienne sont trompeurs car «il ne s'agit que des exceptions». S'appuyant sur des statistiques de la police, le journal rapporte que près de 7400 femmes ont été victimes de violence en 2005, contre 5845 en 2004. Il indique que le taux d'analphabétisme chez les femmes en Algérie est deux fois plus élevé que pour les hommes. Il rappelle que seulement 13% de femmes sont dans le marché du travail rémunéré, selon l'Organisation des Nations unies, Population Fund (Unfpa). Il dévoile que près d'un quart d'Algériens vivent en-dessous du seuil minimal de pauvreté et que 70% des adultes de moins de 30, sans emploi, vivent en constante frustration et autres sentiments d'insécurité. Bien évidemment pour le journal, les femmes sont le plus souvent les victimes de ces maux. Dans son rapport publié en 2005, l'organisation non gouvernementale, Amnesty International a déclaré que les allégations de viols et autres violences sexuelles commises contre les femmes algériennes ne sont souvent pas suivies d'une enquête et les responsables sont très rarement traduits en justice. Enfin, il note que «la santé de la reproduction s'est considérablement améliorée et le taux de natalité a baissé». C'est le deuxième reportage que consacre le New York Times à la femme dans notre pays. Le premier a été très favorable au sexe faible au vu des avancées de la femme en Algérie tous secteurs d'activité confondus. Dans la lancée des chiffres, le New York Times a même qualifié ce qui se passe dans la société algérienne de «révolution tranquille» tant les chiffres présentés étaient éloquents. Aussi, ce journal a-t-il souligné avec force reportages, la présence remarquable de la femme dans les secteurs de l'éducation, la santé, la justice et à l'université. Seulement voilà, le New York Times déchante. En l'espace de quelques mois, le même journal rapporte la chose et son contraire sur un même sujet.