Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des Investissement, a indiqué que ce type d'association s'insérait parfaitement dans la stratégie industrielle nationale. Le développement industriel de la région de la Mekkerra dans le domaine de l'électronique, le partenariat et les négociations en cours avec la firme LG ainsi que le sauvetage du complexe de machinisme agricole et l'ENMTP ont constitué les principaux thèmes de la visite de travail et d'inspection du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, samedi dernier à Sidi Bel-Abbès. Au complexe de l'Enie, le seul point de sa visite, le ministre a passé en revue avec les responsables de l'entreprise des industries électroniques la situation de cette dernière. “Nous travaillons avec les Sud-Coréens qui savent bien ce qu'ils veulent, c'est pour cela que je suis venu et il faut me montrer tout”, a-t-il signifié au DG de l'Enie. Lors d'un point de presse organisé à l'issue de la visite des ateliers de l'usine, M. Temmar a déclaré : “Ici à Sidi Bel-Abbès, j'ai deux missions : la première, c'est de voir comment permettre de développer industriellement la zone de Sidi Bel-Abbès et ce, pour la spécialiser dans le domaine de l'industrie électronique. Dans ce cadre, on a voulu voir l'Enie pour qu'elle soit une base industrielle dans laquelle on va asseoir le développement industriel. La deuxième consiste à voir quels sont les moyens disponibles du point de vue université et ce, de manière à faire la jonction entre l'université et l'industrie.” Concernant le cas de l'Enie, il a indiqué : “Actuellement, nous travaillons sur deux fronts. Des négociations sont en cours avec LG pour lui permettre de venir investir et travailler en partenariat avec l'Enie. Le deuxième élément, c'est la filialisation de l'entreprise sous forme d'entreprise privée dans une grande entreprise, c'est-à-dire un holding. Tout cela dans le cadre de notre stratégie industrielle nationale qui consiste à voir quelles sont les régions susceptibles d'être spécialisées dans diverses industries et, à titre d'exemple, Béjaïa pour l'agroalimentaire, Sidi Bel-Abbès pour l'électronique, etc. Mais pour spécialiser une zone, il faut avoir les moyens, les structures de base, les ressources humaines disponibles, à savoir les universitaires, les experts et les chercheurs. Donc, pour LG, c'est une question de stratégie d'ensemble dans laquelle LG est un petit élément de tout le système que nous avons en tête.” Au sujet de cette stratégie d'ensemble, le représentant du gouvernement a souligné : “Quand on a présenté la stratégie industrielle, on est parti des assises, ce qui signifie que nous allons demander les avis de tous les opérateurs, le syndicat, les universitaires et le privé, et à partir de là, nous avons dégagé une feuille de route que nous allons adapter politique par politique. Et une des politiques de la stratégie, c'est le développement spatial de l'industrie. Nous avons bien réfléchi et aujourd'hui, c'est le coup d'envoi de la mise en place de cette stratégie. Après cela, nous allons nous rendre à Oran, Sétif, Blida, Bordj Bou-Arréridj et puis Annaba pour voir aussi le problème de l'agroalimentaire qui pose problème.” En réponse à une question de Liberté au sujet du complexe du machinisme agricole, ex-Sonacome, M. Abdelhamid Temmar a indiqué que “le problème du CMA est facile, mais redoutable. Facile, car il faut le résoudre à travers le marché national de la moissonneuse-batteuse et le tracteur, et l'ENMTP est dans le même cas que le CMA. Donc, il faut que le marché existe et il faut aussi une certaine superficie pour que le tracteur ou la moissonneuse-batteuse soient rentables. Maintenant les terres sont morcelées et pour qu'il y ait une fabrication de tracteurs ou de moissonneuses-batteuses, il faut le marché et des terres plus larges. Or, ce n'est pas possible. Donc, nous pensons créer des sociétés de service privées qui achèteront les tracteurs et les moissonneuses-batteuses pour les louer aux agriculteurs. Pour cela, nous disons que nous avons une agriculture qui n'est pas mécanisée à travers tout le bassin méditerranéen et ce, par rapport au Maroc qui est très agriculteur et complètement mécanisé. Donc, nous sommes désarmés, et c'est une catastrophe ! Cela n'est pas le problème de l'Etat, mais celui des agriculteurs. C'est pour cela que nous pouvons dire que le CMA et l'ENMTP seront sauvés, non pas en leur apportant une aide directe, mais la solution se trouve dans le secteur agricole qu'il faut traiter pour lui donner la possibilité d'arriver à la mécanisation.” A. BOUSMAHA