Pour cette opération, 19 médecins inspecteurs seront mobilisés. Les cliniques privées au niveau d'Alger seront soumises à un contrôle rigoureux. Un programme d'inspection est prévu à cet effet. «Elles seront contrôlées dans le cadre des lois et règlements en vigueur», a affirmé M.Lakhal Rabia, directeur de la santé de la wilaya d'Alger, invité, hier, au forum de la radio El Bahja. Pour mener cette opération, 19 médecins-inspecteurs seront mobilisés. Il s'agit de soumettre ces structures sanitaires privées aux mêmes normes que les établissements publics, sur tous les plans et détecter d'éventuelles infractions aux règles de la santé, précise M.Rabia. L'inspection portera, notamment sur la qualité des prestations fournies, la conformité aux normes, l'application de la réglementation en vigueur, la gestion et l'hygiène hospitalières. A Alger, 20 cliniques médico-chirurgicales et 20 autres ambulatoires activent. Interrogé sur le nombre de cas d'avortements illégaux enregistrés dans les cliniques privées, M.Rabia souligne qu'aucun cas n'est signalé au niveau de sa direction. Pour ce qui est des erreurs médicales, il répond: «Tout le monde a connaissance des procès liés à ces affaires qui sont au niveau des tribunaux, mais ce n'est pas de mes prérogatives de fournir des informations sur ces affaires.» L'invité du forum de la radio El Bahdja a soulevé le problème des déchets hospitaliers. «Lors de notre réunion, il y a trois semaines de cela, avec les directeurs de ces cliniques, ces derniers nous ont expliqué que ce problème est pris en charge dans le cadre des conventions signées avec les établissements hospitaliers publics», explique M.Rabia et d'ajouter: «Ils n'ont qu'à assumer leurs responsabilités.» En outre, un dossier est soumis au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour la prise en charge de ce problème au niveau de tous les hôpitaux, fait-il savoir. «Les technologies utilisées actuellement sont obsolètes. Il faut acheter de nouveaux matériels. Nous sommes en train de voir aussi si nous devrons mettre un incinérateur dans chaque hôpital ou créer une unité qui prendra en charge tous les déchets hospitaliers d'Alger». Sur un autre chapitre, M.Rabia a annoncé que 10 établissements publics de santé de proximité (Epsp) seront opérationnels à partir de janvier 2008 à Alger et ce, dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle carte sanitaire nationale. Ils seront ouverts, notamment à Bouchnafa, Dergana, Réghaïa, Draria, Bouzaréah, Bab El Oued, Zéralda et Chéraga pour couvrir 95% des besoins de santé primaire. Ils seront équipés du matériel nécessaire, notamment de laboratoires et de radiologie. La nouvelle carte sanitaire est basée sur la réorganisation des soins dans des unités autonomes séparant les structures extrahospitalières (polycliniques et salles de soins) des structures d'hospitalisation, consacrant d'une manière plus nette les unités de prévention et de soins de base, d'hospitalisation, de soins spécialisés et de soins de haut niveau. L'invité de l'émission de la radio a, en outre, indiqué qu'un hôpital de chirurgie cardio-pédiatrique, un autre pour les personnes âgées et un complexe mère-enfant qui prendra en charge les grossesses à haut risque, seront réalisés à partir de 2008. Un projet consistant à introduire la dimension cancérologie dans les services de pédiatrie est également prévu. Des structures pour les toxicomanes seront aussi réalisées à Alger, indique M.Rabia. Il dira enfin que 2050 personnes parmi elles des toxicomanes, des mendiants, des handicapés mentaux, des femmes abandonnées ont été recensées en 2007.