L'Egypte compte 30 projets d'investissement dans notre pays. L'Algérie et l'Egypte ont créé une société d'investissement. Son capital est d'un million de dollars. Le premier projet sera annoncé en janvier 2008 à Alger par le ministre algérien de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil. C'est ce qui ressort du forum algéro-égyptien, tenu avant-hier à Alger. Cette décision reflète en fait la détermination des deux pays à développer leurs relations économiques malgré que l'afflux des investissements arabes sur la région nord de l'Afrique, qui connaît une rude compétition, notamment entre l'Algérie et l'Egypte. Trois grands projets d'investissements hors hydrocarbures sont au programme. Il s'agit du projet du groupe El Iz de production de rond à béton dans la région de Bellara (Jijel), la reprise de la cimenterie dans la wilaya de Djelfa par le groupe Asec et enfin le projet Sorfert de partenariat entre Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants. Les accords concernant les deux premiers projets seront signés au courant de l'année 2008 ou, au plus tard, début 2009. Quant au troisième projet dont le montant s'élève à 2,1 milliards de dollars, il a été validé récemment par le Conseil national de l'investissement (CNI). La signature de la convention relative à ce projet aura lieu en 2008. L'Egypte est l'un des plus importants investisseurs étrangers hors hydrocarbures en Algérie, en particulier dans les télécommunications avec le groupe Orascom, devenu le leader de la téléphonie mobile en Algérie avec 13 millions d'abonnés, le dessalement de l'eau de mer, la sidérurgie et l'industrie du ciment. Orascom, en consortium avec le groupe français Alstom, va construire une centrale électrique à Aïn Témouchent d'un montant de 1,4 milliard d'euros. La société égyptienne Asec Cement va investir 413 millions de dollars dans la construction d'une cimenterie à Djelfa (sud d'Alger), qui produira 3,5 millions de tonnes de ciment par an à partir de 2010. Les Egyptiens ont, en fait, investi dans 30 projets en Algérie, dont 25 projets totalement égyptiens et 5 autres en partenariat avec l'Algérie ou autres partenaires étrangers. Le montant des investissements s'élève à près de 3,5 milliards de dollars avec la création de 5278 emplois, selon le président de l'organisme égyptien des investissements et des zones franches (Gafi), M.Assem Ragab. En revanche, les investissements algériens en Egypte sont faibles. Ils comptent seulement 12 projets pour un montant global de 28,48 millions de lires égyptiennes dans les secteurs de l'industrie (33%), des services (25%), de la construction (17%), du tourisme, de l'agriculture et des finances (8% chacun). Par ailleurs, les projections en matière d'investissements en Algérie portent sur un montant d'environ 195 milliards de dollars, soit 145 milliards de dollars alloués dans le cadre du programme de relance économique (2005-2009). Près de 45 milliards de dollars d'IDE cumulés avec les investissements privés locaux. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements estime que pour promouvoir cette coopération, les autorités des deux pays sont appelées à faciliter davantage l'acte d'investir dans les secteurs productifs. Ils doivent favoriser, selon lui, un meilleur climat de compétition. Pour le ministre, les obstacles constatés seront levés avec l'instauration de la zone arabe de libre échange.