L'équipe algérienne devra se méfier de cette formation jordanienne avide de revanche. En foulant aujourd'hui le terrain du stade de Amman, les joueurs de l'Entente de Sétif seront, certainement, pris d'une agréable sensation. Ils se souviendront, en effet, qu'au mois de mai dernier, c'est dans cette enceinte sportive qu'ils avaient permis à leur club d'être sacré champion arabe. Et cette distinction avait été obtenue au terme d'un véritable exploit qui avait consisté à faire plier chez lui le terrible club local d'El Fayçali. Le mérite des Sétifiens avaient été d'autant plus grand qu'il s'agissait du match retour alors qu'à l'aller, chez eux, ils avaient «grillé», avait-on pensé, toutes leurs cartouches en se faisant tenir en échec. L'Entente retrouve, donc, cet après midi (16h00 horaire algérien) El Fayçali et le public de Amman dans un match qui n'a rien de décisif puisque entrant dans le cadre du mini championnat de la phase de poules de la même compétition arabe des clubs. Mais il n'en sera pas moins important le match d'aujourd'hui car celui qui le remportera prendra un avantage psychologique étant entendu que la qualification sera loin d'être jouée pour lui. Effectivement, au bout de deux journées de cette phase de poules, l'Entente et El Fayçali se partagent la première place de leur groupe, le A, mais ils ne possèdent que trois points d'avance sur un duo composé du Raja de Casablanca et du Majd de Syrie, c'est-à-dire l'équivalent d'une toute petite victoire. La recherche d'un bon résultat sera impérative pour les Sétifiens lesquels ont déjà joué deux matchs de suite chez eux, la confrontation d'aujourd'hui constituant leur premier déplacement dans cette compétition. D'ailleurs, même à domicile, ils n'ont pas été positifs à 100% puisque lors de la première journée ils avaient été obligés de concéder le match nul aux Syriens d'El Majd. Et ce jour-là, ils étaient passés à côté d'une catastrophe devant une formation syrienne très entreprenante. C'est dire que les Noir et Blanc ont encore du chemin à accomplir s'ils veulent aller au tour suivant. Et ce chemin-là passe par une belle et probante sortie en terre jordanienne. L'Entente en aura-t-elle les moyens? A entendre ses joueurs l'affirmative est de rigueur. Il ne s'en trouvera aucun parmi eux pour vous dire que leur équipe court un grand risque à Amman alors que chacun sait que l'Entente d'aujourd'hui n'a rien à voir avec la pimpante formation de la saison dernière. Même celui qui assurait l'intérim au poste d'entraîneur, Hakim Boufenara, y est allé de sa note d'optimisme s'appuyant sur une préparation adéquate sur le plan mental. Du reste, les Sétifiens cherchent à se servir de la victoire de l'Entente à Amman la saison dernière pour en tirer un avantage psychologique oubliant que cela peut, au contraire, galvaniser les Jordaniens qui voudront effacer cet affront. Le match d'aujourd'hui sera l'occasion pour le nouvel entraîneur de l'Entente, le Français Bernard Simondi, d'étrenner ses galons et de découvrir son équipe et ses joueurs. Il aura pour mission d'élaborer la meilleure stratégie à même de permettre à son équipe de s'en sortir sans dommage à défaut d'une victoire. Il aura, surtout, un aperçu sur la manière de jouer de ses éléments au sein desquels il en est un qui pourrait faire défection, à savoir le centre-avant, Abdelmalek Ziaya, qui souffre d'une élongation musculaire à une jambe. Une éventualité dont l'Entente se serait bien passé.