Il considère qu'il ne fait pas de propagande. Forte présence politico-militaire hier au Sofitel d'Alger. Et pour cause, l'auteur Yasmina Khadra, alias l'ex-commandant Mohammed Moulesshoul, y a donné une conférence débat avec la presse et les «admirateurs» de l'auteur de Morituri. Son dernier livre, L'imposture des mots, il le voulait «une mise au point» pour répondre aux reproches des médias français et une «conjuration» du sort fait à ce «bidasse qui débarque à Paris et qui, à un certain moment, devient un pestiféré» parce ce qu'il a «défendu une institution injustement bafouée». L'Ecrivain, son avant-dernier livre, avait coïncidé avec la parution des livres de Souaïdia et de Yous Nasserallah qui accusaient l'armée algérienne d'être derrière les massacres de civils. Yasmina Khadra a déclaré, hier, qu'il publiera en décembre un nouveau roman qui n'aura pas pour lieu l'Algérie, «pour dire l'Homme où qu'il soit», explique-t-il et c'est en septembre prochain que la traduction arabe de L'Ecrivain sortira sous la houlette d'Omega-diffusion en collaboration avec les éditions Barzakh à l'occasion du Salon international du livre d'Alger. «Je suis retourné en Algérie pour voir mes amis les militaires, des copines et des copains» a-t-il souligné avant d'ajouter: «Je suis là pour me ressourcer.» Un colonel, ancien collègue de Moulesshoul, a pris la parole pour lui dire: «Tu as pu extérioriser ce que nous avions vécu ensemble, c'était une sorte de libération.» Répondant à une question, Yasmina Khadra considère qu'il ne fait pas de propagande. «Je suis le témoin, l'analyste et l'écrivain», assène-t-il.