« Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner. » Napoléon Il faut s'attendre à d'autres activités sismiques dans les prochains jours et les prochains mois. Cela se passe généralement en phase lunaire. L'année 2008 marque la moitié de ce cycle et l'activité solaire est au minimum. La puissance des prochains séismes ne sera pas aussi violente que celle de 2003. Dans sa famille, on lui reconnaît cette ardeur vive dans la recherche de son arbre généalogique due à son patronyme. Bien qu'à l'évocation de son nom, on tremble. C'est que l'homme avait instauré un véritable climat de panique lors du tremblement de terre de 2003. Ses thèses avaient plongé la population des wilayas éprouvées par le séisme dans une incroyable psychose ! Il avait prédit une nouvelle crise sismique mondiale. C'était assez suffisant pour jeter l'émoi parmi une population sur un qui-vive permanent après les rudes soubresauts vécus et qui n'a pas trouvé mieux que de qualifier le savant de prophète du malheur. Même la presse n'a pas fait dans la dentelle en dénonçant les prévisions astrologiques du chercheur, présentant M. Bounatiro comme un apprenti sorcier alors que ses adversaires, profitant de cette aubaine, le qualifièrent de charlatan ! En réalité, l'image projetée est à l'opposé de l'homme attachant, sûr de lui et qui assure, la main sur le cœur, qu'il n'a fait que son travail. Toutes ces allégations le font sourire, ne leur accordant que du dédain sinon du mépris. Qui est Bounatiro ? C'est sur les hauteurs de La Casbah qu'est venu au monde Loth Bounatiro « sous une belle étoile d'un mois de mars 1955, correspondant à un mois sacré du calendrier lunaire, à savoir Rajeb ». Descendant d'une famille andalouse chérifienne qui s'allie à Hassan, l'un des deux fils de Fatima Zohra, fille du prophète Mohammed (QSSSL). L'appellation de son nom remonte jusqu'à l'un des fils de Noé qui s'appelait Bounatiro El Aquib, rapporté par Ibn Khaldûn dans sa Muqadima. Quant au prénom, assez peu usité, c'est son grand-père qui le lui donna. Ce dernier, qui était à la mosquée Sidi Abderrahmane, venait de réciter la sourate relative au prophète Loth lorsque la nouvelle de la naissance lui parvint. La scolarité du petit Loth fut normale. Après avoir décroché le bac, série mathématiques au lycée Okba d'Alger, il rejoint l'université d'Oran en 1977 à l'Institut des sciences exactes. En 1982, il obtient le diplôme d'études supérieures, spécialité physique du solide. Toujours en 1982, il se retrouve à l'observatoire astronomique de Paris d'où il sort avec le diplôme d'études approfondies en « Astronomie et techniques spatiales ». Suivra la sortie d'un livre sur La synthèse de la télémétrie laser-satellite. En 1986, il prépare un mémoire de doctorat « Nouvelle thèse » à l'observatoire de Paris Meudon et réussit à l'obtenir avec la mention « très honorable ». C'est en 1986 qu'il rejoint le Centre de recherches en astronomie, astrophysique et géophysique, communément appelé en abrégé (Craag). En tant que maître de recherche, il dirigea un projet intitulé « L'exploitation des plaques photographiques de la zone d'Alger ». En 1997, il est membre de l'académie des sciences de la société de New York. En 2000, il édita les livres suivants : L'astroécologie science du temps et Ilm el mikat et l'horloge universelle. Depuis 2001 à ce jour, il est enseignant-chercheur en aéronautique et génie civil à l'université de Blida en tant que maître de conférences. En 2002, il est chef du projet, « Réalisation d'une horloge universelle à GPS ». En 2003, il devient membre du Conseil scientifique au ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. En 2004, il édite sa première théorie sur le scénario des catastrophes naturelles qui lui a permis de prédire la crise sismique mondiale de 2003/2004, la canicule de l'été 2003, les fortes secousses qui ont suivi le séisme de Boumerdès, les séismes d'El Hoceima au Maroc, celui d'Indonésie, etc. Loth obtient sa première médaille d'or au Salon international des inventions de Londres en 2005. D'autres médailles lui seront décernées à Bruxelles concernant l'horloge universelle et la conception de bâtisses environnementales et paracatastrophes naturelles. Reconnu à l'étranger En 2007, il obtient une sixième médaille au 56e Salon des innovations technologiques concernant son nouveau projet intitulé : « Conception d'une nouvelle ville idéale, écologique et paracatastrophes naturelles », qu'il propose, entre autres, pour la future (!) capitale de Boughzoul. En 2008, la société civile algérienne lui rend justice et hommage en le reconnaissant en tant qu'illustre savant de notre temps. « Cette distinction, sourit-il, l'air presque désolé, m'a un peu surpris. Je ne m'y attendais vraiment pas. Après tant d'années de marginalisation, avouez qu'il faut se poser des questions après cet intérêt subit à mon égard », confie-t-il. L'homme est comme ça, spontané, entier, qui dit ce qu'il pense sans fard ni artifice. Lorsque nous lui demandons pourquoi avoir choisi cette spécialité, il répond sans hésiter. « Depuis mon jeune âge, je me suis toujours intéressé à l'observation du ciel. Avec un ami d'enfance, l'actuel DG de l'agence spatiale algérienne, M. Oussedik, je procédais souvent à des recherches bibliographiques sur l'astronomie et les techniques spatiales. Je sentais que j'étais né avec l'amour de l'astronomie. » La terre tremble toujours, est-ce un bon ou mauvais signe ? Il y a des périodes où la Terre est plus prédisposée à dégager le surplus d'énergie tellurique qu'elle accumule depuis sa création sachant que la Terre est une planète vivante et donc tant qu'elle dégage cette énergie avec des petites secousses est évidemment mieux qu'une grande énergie qui exploserait en une seule fois, provoquant énormément de dégâts à la surface de la Terre. Pourquoi le croissant lunaire divise-t-il les musulmans ? Parce que la politique et les intérêts étroits des nations entre elles et le non-respect de la science font encore bon ménage dans les pays islamiques. L'horloge universelle et le choix du méridien de la Mecque-Médine comme méridien du calendrier lunaire est la solution scientifique moderne à cet épineux problème. Cette solution attend l'aval des politiques. Au mois de mars prochain, les scientifiques musulmans vont lancer un appel politique pour l'adoption de ce méridien lors du premier colloque international sur les miracles scientifiques dans le Coran et le hadith qui se tiendra du 10 au 13 mars 2008. L'inventeur de l'horloge spécifique en parle avec une fierté non dissimulée... Cette montre se veut avant tout astronomique, donc basée sur l'observation. Son fonctionnement est inspiré des lois de la nature. Elle concerne l'échelle du temps terrestre (macroscopique). Sa première fonction est de donner l'heure moyenne et l'heure vraie, la minute et le rang du jour par rapport au mois luni-solaire. Ses aiguilles fonctionnent en sens direct (à l'inverse des aiguilles des montres actuelles) et de ce fait, en plus de l'heure exacte, elle nous indique la direction du soleil dans le ciel local à l'instant considéré et cela au moyen de la grande aiguille, tandis que la petite indique la réelle position de la lune dans le ciel à l'approche d'un nouveau mois. L'horloge universelle La deuxième fonction de cette montre sera consacrée au dateur du nouveau calendrier luni-solaire universel. La troisième fonction est de donner, aussi, la position des deux astres qui nous sont proches, à savoir la lune et le soleil, à tout moment, dans les constellations zodiacales. Cette fonction sera consacrée pour les utilisations dans les domaines d'agriculture, la météorologie, etc. Ses thèses sur la sismologie avaient plongé dans le désarroi la population des wilayas éprouvées par la secousse du 21 mai 2003. Il a même été qualifié de prophète du malheur. Sa réponse fuse : « L'actuel directeur du Craag a voulu déformer mes propos scientifiques en usant des moyens de l'Etat pour me discréditer avec la population et cela parce qu'il avait peur de perdre son poste de responsabilité à mon profit. Le résultat, aujourd'hui, c'est lui et son institution qui ont été discrédités et marginalisés dans la communauté scientifique. Comme vous pouvez le constater, ma théorie a réussi et continue de donner de bonnes prédictions annoncées à l'avance, à chaque fois, dans la presse nationale et internationale. Les scientifiques qui connaissent le mieux la problématique des tremblements de terre seront-ils en mesure de déterminer un jour le moment, le lieu ou la magnitude du séisme ? Dieu dit dans son livre sacré qu'il entoure toutes choses de sa science et qu'il n'a pas créé les cieux et la terre anarchiquement ni pour jouer, la sismologie, tout comme la climatologie qui est passée aujourd'hui grâce aux nouvelles techniques d'observation de la prédiction à la prévision du temps avec une grande exactitude, et l'astronomie qui prévoit les éclipses, les passages de comètes etc., va aussi un jour passer de la prédiction que vous avez vécue en Algérie avec mes prédictions qui se sont réalisées à la prévision plus tard. Donc oui, on arrivera un jour à prévoir les tremblements de terre. M. Bounatiro a évoqué une nouvelle crise sismique mondiale, qu'en est-il au juste ? Ce n'est pas une crise majeure comme celle de 2003, mais une activité sismique mondiale en 2008 et cela parce que nous nous trouvons au milieu du cycle solaire de 11 ans qui a débuté en 2003 avec la crise majeure mondiale que nous avions connue. Poursuivant son explication de ce phénomène naturel, l'astrologue annonce, en se basant sur des études faites sur l'activité sismique et les phénomènes naturels, que l'« année 2014 sera semblable à celle de 2003. Elle sera caractérisée par de violents séismes et de grandes chaleurs. » Pour le professeur, il est temps de se préparer, dès maintenant, à cette situation. Pour faire face à une catastrophe naturelle, il faut un travail de plusieurs années et beaucoup de moyens dont nous ne disposons pas actuellement. « Un séisme se prépare avant et après. Au moment de la secousse, il n'y a rien à faire », conclut M. Bounatiro. Parcours Loth Bounatiro est né en 1955 à La Casbah d'Alger. Après une scolarité normale, il obtient son bac au lycée Okba d'Alger. Son grand-père l'a prénommé Loth car il a eu le sentiment que ce prophète n'a pas de chance, puisque les musulmans ne prêtent pas son nom à leur progéniture. Contrairement aux autres pratiquants des différentes religions monothéistes, sachant que le Coran dit que les musulmans ne doivent pas différencier entre l'un des prophètes de Dieu et, en bon justicier, il suggéra à son fils de dénommer le nouveau-né, Loth. Après l'université d'Oran en 1977, il obtient le diplôme d'études supérieures « physique du solide » en 1982. Il rejoint l'Observatoire astronomique de Paris en 1982 d'où il sort avec le diplôme d'études approfondies en astronomie et technique spatiales. Il poursuivra ses recherches dans d'autres centres. Il rejoint le Craag en juin 1986 dont il n'a jamais été le directeur comme propagé par la rumeur. A son actif, plusieurs distinctions internationales. La seule nationale, tardive mais réconfortante, celle que la Bibliothèque nationale vient de lui consacrer cette semaine. Avouez qu'après des années de marginalisation, ce sacre a de quoi surprendre !