Au moins quatre grands et nouveaux programmes sont inscrits dans le cadre de la loi de finances 2008. Il s'agit, notamment d'un programme de résorption de l'habitat précaire, d'un programme pour les nouvelles villes, d'un programme spécial pour la capitale Alger et enfin d'un programme pour le soutien du prix du lait en sachet. Pour ces programmes, une enveloppe de 1354,5 milliards de dinars a été réservée dans le cadre de la loi de finances 2008. La notification des enveloppes budgétaires intervient moins d'une semaine après la signature de la loi de finances par le président de la République. Pour le secteur de l'habitat, le ministre des Finances a indiqué, lors de son intervention devant les représentants des départements ministériels et des wilayas, à l'occasion de la notification officielle des crédits d'équipement alloués aux ministères et aux wilayas pour l'exercice 2008 que le problème de l'habitat serait résolu par la construction de 70.000 logements d'ici à la fin de l'année. La réalité est ailleurs, 600 baraques ont été construites seulement en 2007 et que faire des 40.000 habitations précaires qui ceinturent la capitale? Alger bénéficie au menu de la loi des finances 2008 d'un programme spécial, concernant entre autres la réalisation de la cité administrative d'EL Hamma et la rénovation des vieilles bâtisses. De nombreuses habitations exposées se sont déjà effondrées comme celles des falaises de Aïn Taya qui font la réputation de la commune, fondée en 1853. Tout compte fait, les vieilles habitations sont éparpillées à travers le territoire national. Quant à la réalisation de nouvelles villes, Boughezoul et Sidi Abdellah sont inscrites dans le programme quinquennal 2004-2009. Ces villes qui seront réalisées n'enregistrent pas les 70.000 logements déjà cités. Dans ce contenu budgétaire de la loi de finances 2008, l'Etat soutient le prix du lait en sachet avec une enveloppe de 20 milliard de DA et le maintient à 25DA le sachet. Mais jusqu'à quand? Le ministre des Finances, M.Karim Djoudi a également indiqué que la dette publique interne a enregistré une nouvelle baisse qui s'établit à 1050 milliards de DA à la fin de 2007 contre 1780 milliards de DA à la fin de 2006, ce qui représente 41% de la réduction annuelle. Par ailleurs, M.Djoudi a précisé que le fonds de régulation des recettes dont les ressources sont générées sur le produit de la fiscalité pétrolière lorsque le baril de pétrole dépasse les 19 dollars. Notons que cette fiscalité pétrolière est évaluée à 970,2 milliards de DA pour 2008 contre 973 milliards de DA dans la loi de finances 2007. L'effort budgétaire se poursuit à travers la loi de finances 2008 qui prévoit un montant de crédit de 4322,86 milliards de DA, soit une augmentation de 9,53% par rapport à la loi de finances complémentaire pour 2007, qui a arrêté ce niveau de crédit à 3946,75 milliards de DA. Le ministre des Finances a également évoqué le soutien de l'Etat aux entreprises et aux établissements publics, pour les sujétions de service public à l'image de l'eau et du transport mais aussi des produits de première nécessité comme le blé et le lait sans indiquer le montant du budget alloué.