Un fichier national identifiant les habitants des bidonvilles et autres constructions précaires a été élaboré, tout récemment, par les services de l'habitat et de l'urbanisme. Il s'agit d'un document qui diagnostique et recense tous les occupants des habitations illicites, dans le but de savoir s'ils n'ont pas déjà bénéficié d'un logement social ou d'une aide quelconque de l'Etat à la construction. Ce fichier permettra une meilleure gestion de ce dossier du bidonville en identifiant et sanctionnant les fraudeurs qui se sont accoutumés à cette nouvelle tendance. Des citoyens qui bénéficient d'un logement social dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et qui s'en désistent moyennant une somme conséquente d'argent pour revenir aussitôt dans leur “gourbi” en espérant un autre logement. D'ailleurs, même les gourbis des bidonvilles se revendent, vu qu'ils ont une valeur marchande, ou alors ils sont cédés à un autre membre de leur famille pour profiter à son tour d'un logement. Des pratiques de plus en plus répandues, qui ne permettent pas de venir à bout de ce programme de résorption de l'habitat précaire. Le nombre des bidonvilles représentait un minimum de 8% du parc immobilier global, ce qui est faramineux au vu des énormes moyens financiers consacrés par l'Etat pour lutter contre ce phénomène. Pour reprendre la situation en main, la tutelle a mis en place une série de dispositions pour réguler et mettre fin au dépassement et ce, à travers une lutte acharnée contre l'habitat précaire et les constructions illicites, qui a été consacrée par la nouvelle loi relative à l'urbanisme. Les dispositions permettent aux autorités communales de procéder à la démolition d'une construction anarchique en moins de 72 heures, après une notification adressée à la police de l'urbanisme. En outre, concernant l'établissement des listes des bénéficiaires de logement sociaux, la daïra d'Oran devra nommer une commission composée de membres assermentés pour l'étude des dossiers et l'élaboration des listes. Des dispositifs ont été mis en place pour qu'il n'y ait plus d'autres personnes qui, mues par des intérêts inavoués, puissent ériger encore de nouvelles habitations précaires faisant grandir le parc de cet habitat.