«La nature des menaces et des risques qui continuent de peser sur le continent est là pour nous rappeler que les défis de sécurité ne sont pas complètement levés», a affirmé, hier, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, lors d'un atelier organisé sous le thème «L'architecture de paix de l'Union africaine (UA) et la coopération sécuritaire sur le continent». Un constat qui ne peut être exprimé autrement au vu des retards considérables accusés en matière de renforcement de la coopération sécuritaire entre les pays de la région. En témoigne la facilité déconcertante qu'ont les groupes terroristes à se déplacer d'un pays à l'autre et à commettre leur forfait dans les quatre coins du continent. Abdelkader Messahel rappellera, en présence des responsables des mécanismes régionaux africains de sécurité, que l'Algérie s'emploie à conjuguer ses efforts avec le reste du continent et ce, pour «accorder une priorité et une vigilance de tous les instants au règlement des problèmes de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur notre continent». Parlant toujours du terrorisme, le ministre soulignera que des instruments juridiques de lutte contre ce fléau ont été adoptés dans le cadre de la convention de l'OUA. Malgré toutes les lacunes constatables à tous les niveaux, le représentant du gouvernement algérien s'est efforcé de mettre en exergue les exploits de l'Afrique dans la mise en place de l'architecture continentale de paix et de sécurité. Il citera notamment, l'installation officielle, en décembre dernier, du Comité des sages du Conseil de paix et de sécurité dont le doyen n'est autre que Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante. Le ministre a estimé qu'«au stade actuel de mise en oeuvre de l'agenda de paix et de sécurité du continent africain, le moment est opportun pour dresser un état des lieux de ce que l'Afrique a déjà accompli en matière de paix et de sécurité pour mieux appréhender les défis qui restent à relever et donner à cet agenda toute la crédibilité requise». Il va sans dire que, outre la menace terroriste, le continent africain est appelé à relever les défis de la démocratisation et de la répartition équitables de ses richesses. Lesquels éléments sont à l'origine de la majorité des conflits qui embrasent l'Afrique.