Comme d'habitude, dès que les compétitions internationales reprendront, on aura droit à la série de reports de matches. Le calendrier de la phase retour du championnat de la division1 est appelé à être aussi chamboulé que celui de la phase aller. C'est le pari que l'on prend lorsqu'on s'aperçoit que les présidents de clubs, engagés dans cette compétition, ont adopté avec une extrême facilité le calendrier que leur a été proposé hier matin lors de la réunion qu'ils ont tenue avec les responsables de la Ligue nationale de football. Une réunion de laquelle se sont absentés les représentants du WA Tlemcen, de l'USM Annaba et de l'ES Sétif. Il y était question d'un débat sur le bilan de la phase aller et sur le calendrier de celle du retour. Finalement, les présidents présents ont préféré parler d'autres problèmes plutôt que du calendrier. Ce dernier ils l'ont accepté sans mot dire, ce qui signifie qu'ils ont signé pour une fin de championnat programmée pour le 19 mai. De là à dire qu'ils respecteront cette clause, c'est une tout autre histoire. Les promesses tenues n'existent pas tellement dans le lexique de nombre de présidents de clubs. Vu la faiblesse de la ligue nationale lorsqu'il s'agit de frapper du poing pour imposer son point de vue, on est parti pour une très longue série de reports de matches une fois que les compétitions africaines vont débuter. On connaît le refrain, aujourd'hui on accepte le calendrier, mais on sait qu'il sera modifié dès lors qu'un responsable de club fera valoir que celui-ci est en train de défendre les couleurs du pays. A partir de là, la ligue nationale piétinera les intérêts de tous les autres clubs. En dehors de cela, il a été question, lors de la réunion d'hier matin qui a eu lieu à l'hôtel Mercure, d'autres points, notamment des droits TV que les clubs souhaiteraient voir à la hausse. Ils estiment à ce titre que les 2 millions de dinars que chacun d'eux reçoit sont en deçà de ce qu'ils méritent. Le président de la ligue nationale, Ali Malek leur a alors proposé qu'un de leurs représentants participe à la prochaine réunion qui se tiendra avec les responsables de l'Entv, mais les présidents de clubs réclament plus qu'un seul représentant. Ils ont, en outre, demandé que ces droits ne soient pas répartis d'une manière équitable, mais au prorata des matches télévisés. En somme, un club qui passe très souvent sur le petit écran veut plus d'argent. Pour ce qui est de la quote-part qui leur revient sur la billetterie des stades, ces mêmes clubs exigent qu'elle soit portée à 50% au lieu des 30% qui leur sont proposés actuellement. Le problème des infrastructures dont la gestion échappe aux clubs a été, également, soulevée. Et puis il y a eu la question de l'arbitrage, les présidents de clubs n'hésitant pas à fustiger cette corporation en laquelle ils voient la cause de tous les maux du football algérien. Ils trouvent anormal que ce soit la fédération et non la ligue nationale qui s'occupe de la désignation des arbitres. D'ailleurs, Saïd Allik, le président de l'USM Alger, soupçonne même un différend entre la FAF et la ligue nationale, ce que récuse Ali Malek. Les présidents de clubs exigent que chaque match de championnat soit contrôlé par un élu de la ligue nationale. En somme, les revendications habituelles dont la solution n'a jamais été trouvée.