Sa constitutionnalisation est une manoeuvre visant à amener la Kabylie aux élections. Poursuivant sa logique d'opposition, le FFS a déclaré, lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti, qu'il ne participerait pas à l'adoption aujourd'hui du projet de loi portant révision constitutionnelle. Le premier secrétaire du parti, M. Ahmed Djeddaï, estime que la formulation de l'article de cette révision constitutionnelle: «Tamazight langue nationale» est une conspiration contre un des éléments de la cohésion nationale. M.Djeddaï a déclaré que cette révision, appât électoraliste, est une vente concomitante qui confirme l'infirmité politique d'un régime en fin de parcours qui tente vainement de se réanimer en organisant le désordre et la confusion. Pour le FFS, souligne son premier secrétaire, la question amazighe est une valeur fondamentale de la société algérienne et un élément qui constitue le ciment de la cohésion nationale. Il ajoute enfin à ce propos que son règlement est indissociable d'une solution politique, pacifique et globale à la crise. Au cours de cette conférence de presse, M.Djeddaï a déclaré que le vote sur tamazight est une manoeuvre visant à amener la Kabylie aux élections. Il a révélé que le président de l'APN, M.Bensalah, aurait fait du chantage aux députés, précisant que s'ils votaient ce projet, ils auraient droit à la retraite à 100% tant attendue depuis 5 ans. Le numéro 2 du FFS conteste la régularisation de cette révision puisqu'il indique que le Conseil constitutionnel, qui a approuvé cet amendement, n'est pas constitutionnel puisqu'il devait être changé le 5 mars dernier et que finalement, il a été reconduit. Cette démarche, souligne M.Djamel Zenati qui a accompagné M.Djeddaï à la conférence, ne vise qu'à hypothéquer la langue amazighe. Le député Djamel Zenati rappelle l'épisode du HCA en 95 qui a été créé pour étouffer la «grève du cartable» et permettre l'élection présidentielle. Le premier secrétaire du FFS, M.Djeddaï, estime que la solution à la crise est entre les mains du pouvoir, il faut pour cela prendre des mesures de détente avec notamment la levée de l'état d'urgence et la création d'un dialogue transparent entre le pouvoir et la classe politique pour ensuite aller vers une période de transition et une Assemblée constituante. Enfin, concernant les contacts engagés avec le PT, le PRA et le MSP, M.Djeddaï, a affirmé que c'étaient des échanges de points de vue.