Dans l'après-midi de jeudi dernier, le grand artiste Mourad Djaafri a mis le feu au centre culturel du Golf lors d'une fête organisée par le Souk et l'Anit. Mourad Djaafri s'est produit avec son équipe de musiciens en interprétant ses plus belles chansons devant un jeune public enthousiaste. C'est d'autant plus important à signaler que ce jeune public était composé d'enfants atteints de trisomie 21, un syndrome répandu en Algérie et partout dans le monde, qui touche un enfant sur 700. Ces enfants naissent avec un handicap qui se caractérise par un léger retard mental et une petite taille mais aussi des yeux tirés, un front large et des pieds plats et contre lequel aucun remède n'existe actuellement. Ces enfants ont pu ainsi, en compagnie de Mourad Djaafri et de ses musiciens, vivre des moments de joie et de bonheur, passant un après-midi dans l'insouciance et l'amusement. Joie et bonheur se reflétaient dans le regard de ces enfants oubliant pour un moment leurs souffrances. Ce bonheur partagé par les trisomiques était d'autant à son comble que l'un deux, un jeune de 21 ans, a ébloui et enchanté la salle par sa maestria au piano interprétant des morceaux fort appréciés par l'auditoire. Malgré son handicap, ce garçon et bien d'autres ont réussi à surmonter les difficultés, se faisant accepter par la société et surtout à vivre une vie presque normale. Tout ce mérite revient à l'association Anit (Association nationale d'insertion scolaire et professionnelle des enfants trisomiques) soutenue par le ministère de la Solidarité, lequel n'épargne aucun effort dans la prise en charge de cette catégorie de handicapés. L'Anit permet à ces enfants de bénéficier d'un suivi et de séances de rééducation du parler et de correction chez un orthophoniste. Cette prise en charge leur permet une scolarité normale dans une école spéciale créée pour les trisomiques, par l'Anit et en parallèle des activités extrascolaires très enrichissantes, des sorties avec les parents et les éducateurs mais aussi des petites fêtes comme celle organisée jeudi dernier et qui a été l'occasion pour ces petits de chanter, de danser, tout simplement s'amuser. Et ça ne peut être qu'un bonheur que de les voir heureux. * Lycéenne de 15 ans