La Maison des jeunes de Aïn-Taya a vécu vendredi dernier au soir au rythme d'une agréable soirée Chaâbi animée par deux interprètes de talent, Mourad Djaâfri et Mohamed Bouaroua. Un récital grandiose prévu par l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger, dans le cadre de la célébration du 49ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960. C'était au brillant Mohamed Bouaroua d'entamer sa prestation par un programme assez varié, mêlant chansonnettes modernes (Maaliha Bouab) avec un répertoire du patrimoine qu'il a négocié avec brio. Après un Nesraf en mode Zidane (Ach douk chamayem soud), qu'il enchaîne avec une très belle Qacida (Malki Malekni), sur fond d'une interprétation qui se revendique du répertoire du grand maître Amar Ezzahi. Un public de connaisseur n'a cessé d'applaudir les prouesses de ce Cheikh atypique qui fait autorité dans les cénacles du Chaâbi. Après le calme Bouaroua, le virevoltant Djaafri a mis le feu dans une scène avide de chansonnettes rythmées que l'auteur de Yali Ghadba Alia passe pour un spécialiste. Soutenu par un orchestre de premier ordre, Djafri s'en allé puiser, d'abord son propre répertoire en exécutant une belle chansonnette «Alach alache Ya Nass», pour donner voix juste après à plusieurs tubes chantés par Guerouabi «El Bareh», «Allo Allo», «El Madi» ou «Kifache Hilti», en guise d'hommage à son maître à chanter. Et pour finir en suite sur un enchaînement Heddi mettant la scène dessous dessus.