L'éventualité d'une restitution de ces armes est une mesure prématurée tant que le phénomène terroriste n'est pas encore éradiqué. Le gouvernement n'est pas près de rendre les armes à leurs propriétaires. «L'éventualité d'une restitution de ces armes à leurs propriétaires est une mesure prématurée, car des indices fournis par le cours des événements indiquent que les terroristes sont toujours à la recherche de nouvelles armes qui sont en possession de leurs propriétaires», a répondu le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales à la question d'un député du RCD sur le devenir des fusils de chasse déposés auprès des services de sécurité. M.Zerhouni a été catégorique dans sa réponse: «Tant que nous n'aurons pas éradiqué le phénomène du terrorisme, nous ne pouvons pas restituer ces armes», a-t-il clairement précisé. Même si la situation sécuritaire s'est effectivement améliorée, elle reste encore incertaine au niveau de quelques zones isolées. Ce qui justifie, selon le ministre, le maintien en vigueur de cette mesure préventive. Le caractère préventif de cette mesure et la nécessité de son maintien, dit-il, «est indiscutable en attendant la restitution, au moment opportun, de ces armes sur la base des décharges qui leur ont été délivrées par les services compétents». Selon lui, pas moins de 5000 fusils de chasse ont été subtilisés par les criminels au début de l'apparition du phénomène terroriste. Il a tenu à clarifier la donne en indiquant que la décision d'armer certains citoyens dans le cadre de la lutte antiterroriste a pour objectif de renforcer les moyens et méthodes de lutte contres ces groupes criminels dans certaines régions sensibles. Par ailleurs et concernant la réforme des finances locales, le ministre a indiqué que cette question préoccupe son département. «Les finances locales constituent l'une des préoccupations les plus importantes et, donc, une des principales priorités du ministère de l'Intérieur, car les Codes de la commune et de wilaya confèrent aux collectivités locales des missions aussi nombreuses que complexes et variées dans les domaines économique, social et culturel», a affirmé M.Zerhouni. S'agissant des difficultés financières rencontrées par certaines communes dans le règlement des salaires de leurs personnels, M.Zerhouni a tenu à préciser que cette situation découle de «l'insuffisance des ressources et de la trésorerie de ces communes (...) qui sont dépourvues de toute viabilité économique et financière». M.Zerhouni a assuré que son ministère «ne ménage aucun effort, en oeuvrant surtout à l'amélioration des procédures pour que de telles situations ne puissent se renouveler à l'avenir».