Le ministère du Commerce procèdera également à la fermeture des commerces qui augmenteront éventuellement les prix du lait en sachet et de la semoule. Le ministère du Commerce passe à l'action. Depuis une semaine, des boulangeries font l'objet de fermeture. Le motif: l'augmentation illégale des prix du pain. Le département de El Hachemi Djaâboub est décidé à sévir dans le cadre de la loi. D'ailleurs, cette opération touchera également les autres produits de consommation subventionnés par l'Etat: «Nos agents vont sévir. Le ministère procèdera à la fermeture des commerces qui augmenteront éventuellement les prix du lait en sachet et de la semoule», a averti, hier, un responsable du département de El Hachemi Djaâboub qui a requis l'anonymat. Il faut rappeler que l'Etat avait décidé, en décembre dernier, de subventionner les prix de la semoule à partir de ce mois. Le décret exécutif relatif à la structuration des prix de la semoule, adopté par le gouvernement, a fixé le prix de la semoule normale à 3600 dinars le quintal et celui de la semoule supérieure à 4000 dinars le quintal. Et c'est l'Etat qui prend en charge le remboursement de la différence entre le prix réel et le prix officiel. Pour revenir aux prix du pain, notre interlocuteur explique que «nous avons pourtant rassuré les représentants des boulangers, lors d'une réunion tenue avec les responsables du ministère, quant à la disponibilité pour 8 mois encore du stock en blé tendre». Selon le même responsable, les boulangers ont dénoncé l'augmentation par les minoteries des prix de la farine fixés par l'Etat à 2000 dinars le quintal. Ces derniers, ajoute-t-il, n'ont cependant présenté aucune preuve pour justifier leurs dires. «Le ministère leur avait demandé les factures pour pouvoir prendre des sanctions contre les minotiers. Toutefois, ces derniers n'ont rien présenté», ajoute le même responsable. Ce dernier ne voit pas la légitimité de la revendication des boulangers quant à l'augmentation des prix du pain car, soutient-il, «ni les prix de l'électricité ni de l'eau n'ont augmenté». Interrogé sur le contrôle des vendeurs de pain sur les trottoirs, notre interlocuteur déclare que «cette opération relève des APC et non pas de notre département. Nous ne contrôlons que les commerçants possédant un registre du commerce». Le ministère du Commerce avait appelé les différents opérateurs économiques concernés par la commercialisation de la farine destinée à la panification et aux ménages, à veiller au «strict respect des prix plafond» arrêtés par le décret exécutif du 13 avril 1996. Le ministère a également appelé ces opérateurs à respecter les règles applicables en matière de «loyauté des transactions commerciales, d'étiquetage des produits mis à la consommation et d'affichage des prix pratiqués» conformément à la législation en vigueur. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) a appelé, pour sa part, les boulangers à respecter les prix du pain fixés par l'Etat. Elle a exhorté les propriétaires de minoteries à les approvisionner en farine aux prix subventionnés et fixés par l'Etat. L'Ugcaa a appelé tous les commerçants dont ceux de l'alimentation générale, les marchands de fruits et légumes, les grossistes et les détaillants à respecter les prix des produits alimentaires de large consommation.