C'est la conjoncture générale prévalant dans le pays qui exige cette mesure. Les délais de dépôt des listes officielles de candidature aux élections législatives du 30 Mai prochain ont été fixés au 14 avril courant. Les premières ont été, en effet, déposées récemment par une vingtaine de formations politiques et presque le même nombre de listes indépendantes dans plusieurs wilayas du pays. Mais selon des sources informées, cette date butoir sera ajournée d'une semaine par la présidence de la République à la demande des partis politiques concernés par le scrutin. Ce qui signifie que le dernier délai pour déposer les noms des candidats aux législatives au niveau des DRAG de chaque wilaya est repoussé au 22 du mois en cours. Les formations politiques ont justifié cette demande de report par la conjoncture générale qui prévaut dans le pays. Les vis-à-vis du chef de cabinet du Président de la République ont évoqué particulièrement la crise que traversent les wilayas du centre depuis maintenant une année. Laquelle situation présente un défi majeur aussi bien pour les administrations locales que pour les futurs prétendants à la nouvelle Assemblée nationale. Ont été aussi citées les perturbations multiples que connaissent depuis plus d'un mois d'autres wilayas à l'instar de la contestation constatée à Aïn Fekroun, au sud de Constantine et à Oran. Les invités de Larbi Belkheir ont, à cet effet, révélé que dans quelques localités, leurs candidats n'ont même pas retiré les formulaires de candidatures relatifs aux prochaines élections législatives du 30 mai prochain. Les débats qui ont eu lieu et qui se poursuivent au siège de la présidence de la République entre le directeur de cabinet, M.Larbi Belkheir et les représentants de partis politiques, ont trait aux questions techniques du vote. Ainsi, en plus des modalités de surveillance des prochaines législatives, l'axe principal de ce rendez-vous, les deux parties ont abordé les différentes contraintes sur lesquelles butent les préparatifs du scrutin. Les membres de la commission nationale de préparation des élections, qui se préoccupent des mécanismes organisationnels et politiques à même de garantir la transparence de l'opération de scrutin, doivent désormais se pencher sur la simple préparation administrative de cette élection. Il est vrai que les conseillers de la présidence de la République ont décidé que les représentants de partis politiques recevront une copie des PV de scrutin immédiatement après la clôture de l'opération de vote. Ce qui permettra aux candidats des partis et aux indépendants de vérifier toutes les phases de l'opération de vote jusqu'à l'annonce du résultat national. Mais l'autre demande qu'ont faite les partis intéressés par l'élection, est tout simplement la révision du calendrier de préparation des législatives arrêté au préalable. La demande, dit-on, a été acceptée hier. Il est donc fort à parier que le corps électoral ne sera pas convoqué lundi prochain comme annoncé précédemment. Par ailleurs, on croit savoir que la composante de la Commission nationale indépendante pour la surveillance des élections législatives (Cnisel) sera connue avant la fin de cette semaine. Cette commission, dans laquelle siégeront les délégués des partis qui participeront au vote, sera, rappelle-t-on, la seule structure qui aura «le pouvoir de contrôle» sur les préparatifs et le déroulement du scrutin.