La rocade ferroviaire Annaba-Alger-Oran permettra une homogénéisation de la vitesse des trains pouvant atteindre les 160 km/h. L'état des chemins de fer en Algérie n'est pas des plus reluisants. Le transport ferroviaire, de voyageurs et de marchandises, demeure, de ce fait, «négligé» par rapport aux autres secteurs tels que le transport routier et maritime. En vue de relancer ce secteur, l'Algérie compte lancer certains projets et en «relancer» d'autres. Plusieurs groupements internationaux sont en lice pour des projets ferroviaires en Algérie. Dans cette optique, l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a procédé, samedi, à Alger, à l'ouverture des plis des offres techniques d'une dizaine de soumissionnaires pour la réalisation de plusieurs projets de transport ferroviaire. Le premier projet, relatif au contrôle et à la surveillance des études de la nouvelle ligne (Oued Tlelat-Tlemcen) à double voie électrifiée, a vu la soumission d'offres de quatre groupements. Il s'agit, entre autres, de TPF-Planège (Portugal), Getinsa (Espagne), Obermeyer (Allemagne) et Saeti (Algérie). Le deuxième projet, qui a reçu également les offres de quatre groupements, porte sur la surveillance des études pour la réalisation de la nouvelle ligne à voie unique sur le tronçon Saïda-Moulay Slissen. Le troisième projet concerne les études d'aménagement des installations ferroviaires de la banlieue algéroise. SNC Lavallin (Canada), Lavallin Maghreb (Algérie), Ardany (Espagne) et Louis Berger Incorporation (USA) ont postulé pour ce projet. Dans le même registre, la modernisation de la ligne ferroviaire reliant la ville de Annaba à celle de Ramdane Djamel de Skikda «permettra, dit-on, d'améliorer les performances du chemin de fer». Le projet de dédoublement de lignes ferroviaires de ces deux villes côtières s'inscrit dans le programme de modernisation de la rocade ferroviaire Annaba-Alger-Oran devant améliorer les performances du réseau ferroviaire. Pour rappel, les travaux de ce projet, inscrit au titre du programme complémentaire de soutien à la croissance (Pcsc) 2005-2009, ont été entamés en décembre 2006. Un projet auquel a été injecté une enveloppe budgétaire de 26 milliards de dinars et qui «va permettre une homogénéisation de la vitesse des trains pouvant atteindre les 160km/h et une garantie de sécurité et de régularité du trafic aussi bien des voyageurs que des marchandises», a-t-on souligné à la direction des transports. Cette rocade, dont la réalisation a été confiée à deux entreprises, l'espagnole OHL et l'algérienne Infrarail, comporte 29 ouvrages d'art, 7 gares, 6 tunnels d'une longueur totale de plus de 130km, en plus des travaux de terrassement, a-t-on indiqué. L'exécution de cette infrastructure dont la réception est prévue en 2009 «bute sur des achoppements liés, notamment à la présence d'habitations à l'intérieur des emprises de la voie (tracé), de lignes électriques de basse, moyenne et haute tension et des conduites principales d'eau potable», a-t-on regretté. Toutefois, ces «écueils» font «actuellement l'objet d'une étude pour permettre une bonne redynamisation des chantiers de réalisation de cette infrastructure d'envergure», a-t-on assuré à la direction des transports.