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Des promoteurs parlent
LE BATIMENT EN PANNE EN KABYLIE
Publié dans L'Expression le 10 - 04 - 2002

Cette région, à la veille de boucler une année de «protesta», montre une économie à genoux !
De tous les secteurs qui souffrent, et ils sont nombreux, celui du bâtiment montre carrément des signes d'agonie ! On dit, avec raison que «Quand le bâtiment va, tout va!». A Tizi Ouzou, une wilaya classée, il y a encore peu, dans le peloton de tête, le bâtiment, plus que les autres secteurs, est réellement à l'agonie. Des chantiers sont à l'arrêt, des projets en attente de réalisateurs et plus que tout, des bras qui ne demandent, pourtant, qu'à travailler ! Les responsables de ce secteur: la CNL, l'Opgi, la Cnep et même des entreprises privées font part, pour certains du moins, de leur désarroi. Pour la Caisse nationale du logement, le directeur régional confirme l'information faisant état de la situation peu amène, de la consommation des crédits qui, tous les programmes allant de 1998 à 2001, conventionnés avec l'Opgi, est de l'ordre de 26,80% au 31 décembre 2001. Ainsi, sur un volume de crédits de 3.616.848.000 DA mobilisés pour le financement de la réalisation de 4.843 logements sociolocatifs pour la wilaya, la CNL n'a décaissé que 96.881.526,40 DA. Certes les chiffres bruts ne disent rien, même si pour les «initiés», ils donnent une idée de la panne de ce secteur. Aussi avons-nous contacté, le plus gros promoteur du secteur: l'Opgi de Tizi Ouzou.
Le directeur de l'Office, entouré de ses plus proches collaborateurs, dresse un tableau des plus sombres, même s'il a, tout de même, tenu à atténuer, quelque peu, les choses. D'entrée de jeu, il relate «la situation difficile que traverse la wilaya, notamment, en matière de présence d'entrepreneurs». A ce titre, il lance un appel à tous les opérateurs du secteur du bâtiment: «A Tizi Ouzou, on travaille et on peut encore le faire, les inconvénients existent, certes, mais pas au point que certains veulent bien le faire croire!». L'Opgi de Tizi Ouzou, qui compte un parc immobilier de 20.000 logements environ, a comme programmes inscrits dans ses tablettes, et ce, de 1997 à 2001: 5.093 logements, dont 1.278 sont livrés et 2.174 en cours de réalisation, alors que 641 logements ne sont pas encore lancés. La demande en matière de logements est également énorme.
Cependant, depuis que l'opération relève des APC, l'Opgi n'a pu fournir que les chiffres recensés jusqu'en 1998 et qui sont de 27.000 pour la wilaya. Un chiffre qui, actualisé, pourrait frôler aujourd'hui, au bas mot, les 30.000.
L'Opgi de Tizi Ouzou fait part de 2.000 logements non encore distribués et de 1.345 squattés. Ce qui représente un gros manque à gagner, sans compter que pour bon nombre de logements squattés, il sera certainement question, une fois libérés, de «grosses réparations». Ce que l'Office risque fort de débourser sans espoir de récupérer. Ces logements, actuellement squattés ont tous donné lieu à des dépôts de plaintes auprès de la justice. Or, à ce jour, aucun n'a encore été libéré. Outre cela, l'Opgi met le doigt sur ce manque de civisme qui tend à s'ancrer dans certains esprits. Ce n'est qu'un moindre détail, mais cela se remarque surtout au niveau des contestations et autres revendications. Le problème est encore plus aigu, devant les contestations qui apparaissent dès qu'il s'agit de choix de terrain pour l'assiette foncière.
Souvent, selon le directeur de l'Opgi, des «pseudo» propriétaires se manifestent et tout le monde semble impuissant, aussi le promoteur est pratiquement «livré» à lui-même. D'où certains retards entraînent forcément des surcoûts. L'Opgi, qui en a décidément gros sur le coeur, comptabilise également, le contre-coup des derniers événements. Le directeur, qui n'oublie pas les autres problèmes tels la rareté des assiettes foncières, la difficile topographie de la région et aussi le nouveau système qui fait que les crédits soient limités à 15.000 DA le m2 habitable en ce qui concerne les nouvelles réalisations. Le premier responsable de l'Office évoque, lui aussi, la multiplicité ou du moins la dispersion des projets. Il cite ainsi, les 5.000 logements contenus dans 300 projets ce qui signifie 300 projets et autan de «problèmes». «Ceci ne veut absolument pas dire que cela nous rebute!», conclut le responsable de l'Opgi, qui revient longuement sur «l'infructuosité des appels d'offres», et sur cette incompréhensible peur qui fait fuir les entrepreneurs de la wilaya.
Le directeur de l'Opgi nous montre une lettre d'un entrepreneur, qui se désiste, pratiquement à la dernière minute, car, pour lui, sans doute mal informé, la wilaya c'est l'enfer!
Du côté de la Cnep, le constat semble différent. Nos sources évoquent plutôt le contrecoup d'une politique du bâtiment mal assise. Pour la Cnep, ou du moins, nos sources qui exigent l'anonymat, car non habilitées à s'exprimer au nom de cette caisse, «le blocage est lié à d'autres facteurs que les derniers événements. En fait, cela date d'au moins 1994-95!». On affirme qu'il est temps que les pouvoirs publics révisent les formules actuellement inopérantes. Pour eux, «aux conditions actuelles, un logement revient à au moins, un million de dinars. Ce qui exclut fortement, le public en principe ciblé par la Cnep». Phénomène de mévente, inflation avec des taux de crédit passés de 5 à 18% et lenteurs naturelles de réalisations inhérentes au secteur.
Approché, un entrepreneur privé de la région, évoque, pour sa part, le manque de projets et aussi de «ces risques qu'il ne manquerait pas de faire courir à son matériel, en cas d'émeutes non contrôlables». Il affirme que beaucoup d'entrepreneurs ont quitté la région pour «des cieux plus cléments» et constate avec amertume que «le seul secteur qui absorbe de la main-d'oeuvre, dans la région est en panne!».
Ainsi donc, on le disait dans l'une de nos livraisons, la rumeur, cette bête immonde a fait beaucoup de dégâts, en privant la région de beaucoup de choses, dont la venue de ces opérateurs et entrepreneurs, qui, il faut l'avouer, sont plus que frileux. Il est temps que les choses se sachent et que l'on dise clairement, haut et fort, que malgré tout ce qui se «raconte», la Kabylie est loin d'être un enfer!


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