La tôle et les pneumatiques seront algériens, quant à la motorisation elle sera japonaise. Un groupe de montage de véhicules tunisiens s'installera au cours de l'année 2008 en Algérie. Ce groupe se nomme Industrie Mécanique Maghrébine (IMM), il est spécialisé dans la construction de camions et de mini-bus. La capacité potentielle de production de cette usine serait de 25.000 unités par année. Actuellement, les principaux fournisseurs de minibus de l'Algérie sont les pays asiatiques, notamment le Japon. En ce qui concerne les camions, l'Algérie couvre une grande partie de ses besoins par l'importation à partir du marché européen. Sans oublier qu'une partie des deux types de véhicules cités est produite par la Snvi (Société nationale de véhicules industriels) ex-Sonacome. Le groupe tunisien projette l'usage d'une tôle et d'un pneumatique algériens. Quant à la motorisation, elle sera japonaise. Dans la première phase, les dirigeants de cette future unité de production envisagent de satisfaire le marché local. L'exportation de ces produits n'est prévue qu'en deuxième phase. Pour ce faire, ce sont les pays africains qui sont en point de mire. Ces pays constitueront le premier marché de l'exportation des véhicules algéro-tunisiens. Ainsi, IMM suit le parcours de l'ex-Sonacome, dont les véhicules, eux aussi, sont munis de moteurs japonais et d'une tôle et pneumatique algériens, outre l'exportation de ses produits vers le marché africain. Par ailleurs, un responsable d'IMM a déclaré que le groupe est en cours de négociations pour reprendre l'usine de montage Fatia à Tiaret. Ses dirigeants ont entamé des négociations avec plusieurs Sociétés de gestion des participations (SGP), mais le verdict n'est toujours pas tombé. La reprise de cette unité donnera à ce projet un souffle de vie après tant d'années d'hibernation. Le projet de la fabrique d'automobiles Fatia a été lancé dans les années 70. Il a fait rêver les Algériens pendant un bon bout de temps d'une voiture cent pour cent algérienne. Les échéances, annoncées à maintes reprises, de mettre la première voiture «made in Algeria» sur le marché, se sont avérées utopiques.Après que le partenaire italien Fiat s'est montré désintéressé par la coopération, aucun autre investisseur ne s'est présenté. Le projet est vite tombé dans les oubliettes. Avec l'ouverture du marché de l'automobile algérien aux marques étrangères et leur importation en grand nombre, la réanimation du projet en question devenait plus difficile. Aujourd'hui, c'est un pays voisin -dont le développement industriel est au même niveau que le nôtre- qui prend la décision de le reprendre en main.