Quelque 137 enfants ont été victimes de violences sexuelles. Les Algériens sont-ils violents? Affirmatif. Les statistiques le confirment. 18.688 mineurs ont été victimes de diverses violences en 2007. Ce chiffre donne le vertige. Le corps sécuritaire est, une fois encore, mis à rude épreuve. Assurer la sécurité de cette frange est un défi à relever pour les services sécuritaires. Selon le bilan annuel du commandement de la Gendarmerie nationale, les cas les plus effarants concernent le viol, l'inceste et la prostitution infantile. Trois phénomènes sociaux. En termes de chiffres, 312 cas de viol ont été enregistrés en 2007. Pis encore, 137 enfants n'ayant pas atteint l'âge de la puberté ont été victimes de ces actes infâmes. Enregistrant à elle seule 227 cas, la gent féminine en est la principale victime. Ce sont des adolescentes qui donnent naissance à des bébés nés hors mariage. La situation atteint son paroxysme. En outre, 85 garçons ont subi le même sort. S'agissant de la prostitution infantile, les brigadiers verts ont recensé 13 cas en 2007. Les mineurs, des deux sexes, subissent...et souffrent en silence. Autre pratique réprouvée par la loi: l'inceste. Un autre indicateur aggravant la situation. Cependant, comparativement à l'année 2006, la courbe des chiffres est devenue descendante. Dans une autre optique, le bilan évalue l'activité de la police judiciaire durant l'année écoulée. Des délits...mais aussi des crimes ont été commis à travers le territoire national. Peu ou prou de wilayas ont échappé à la règle. Un total de 46.231 personnes impliquées dans 350.205 affaires ont été arrêtées durant l'année 2007, dont 29.575 écrouées, précise le bilan. Pour les crimes contre les biens 12.451 cas ont été répertoriés durant la même année. Cependant, le fait qui demeure d'une extrême gravité pour le Trésor et les pouvoirs publics est le crime économique et financier. Qu'il s'agisse du détournement de fonds, de la fraude fiscale et de la corruption, les pertes sont considérables. Inestimables même. Le faux et usage de faux sont d'autres activités qui donnent du fil à retorde à l'Etat algérien ainsi qu' à la sécurité. Face à cette situation, les mesures sécuritaires ont été renforcées. Les effectifs ont été multipliés. Le bilan décortiqué de la Gendarmerie nationale indique que 990 affaires ont été traitées en 2007. Soit un taux de 3% de la criminalité générale. Le chiffre connaît une baisse par rapport à l'année 2006. Alger, Tébessa, Tlemcen, Oran...et Sétif sont, entre autres, les wilayas où l'activité criminelle fait des ravages. Considérée parmi les phénomènes les plus dangereux, la falsification des documents en 2007 a connu une hausse de 15% comparativement à 2006. Des étrangers, notamment des Africains, sont impliqués dans cette activité. L'année 2008 est un véritable test pour les services de sécurité qui tentent, vaille que vaille, d'endiguer ces phénomènes. Cependant, devant ce «nombre pas trop important» de points noirs, une satisfaction peut être retenue. Il s'agit du travail sans relâche des brigadiers verts qui veillent, de jour comme de nuit, à la sécurité des citoyens.