L'Arabie Saoudite, la Libye, la Syrie et le Yémen, principaux pays du plus grand nombre de terroristes rentrés en Irak. Les Algériens ne sont plus tentés par le djihad en Irak. C'est ce qui ressort d'une étude américaine mise sur Internet, par le Combating Terrorism Center (CTC) de West Point, à propos des terroristes étrangers qui sont entrés en Irak. Se référant à un document saisi par l'armée US sur «un membre d'Al Qaîda», faisant état de la présence de 600 djihadistes en Irak, ladite étude témoigne que les Algériens sont peu enthousiastes pour le djihad. Ce document a été récupéré par les forces US en octobre 2007 dans la localité de Sinjar, près des frontières entre la Syrie et l'Irak. Il comporte l'identité, l'âge et les origines de chacun des 600 terroristes. Cette étude relève que la plupart des terroristes étrangers en Irak sont d'origine saoudienne. Sur l'ensemble des dossiers saisis, 244 personnes viennent de l'Arabie Saoudite, soit une moyenne de 41% sur le nombre considérés. La Libye arrive en 2e place avec 112 combattants, soit une moyenne de 18,113%. La Syrie est positionnée à la 3e place avec 49 terroristes, ce qui représente 13,2% du chiffre global. A la quatrième place on retrouve le Yémen avec 48 terroristes, soit 8,1%. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie représentent, respectivement 7,2%, 6,1% et 5,5%. Ce qui signifie que la population potentiellement concernée des trois pays du Maghreb n'est pas vraiment tentée par le djihad en terre mésopotamienne. Le même fichier classe l'Algérie et le Maroc, respectivement, à la cinquième et à la sixième places avec 43 terroristes pour le premier et 36 autres pour le Royaume chérifien. Le CTC a fait observer, également, l'émergence des terroristes libyens. Ce contingent a toujours été sous-estimé dans les différents rapports rendus publics par les centres spécialisés dans la recherche, l'analyse et la lutte contre la menace terroriste. Dans le même fichier figurent aussi des jeunes Français et Jordaniens. S'agissant des villes d'origine des terroristes, le CTC classe la ville de Darnah en Libye, comme étant la première ville renfermant plus de terroristes avec 52 personnes. Elle est suivie par la capitale de l'Arabie Saoudite, Riyad avec 51 terroristes et La Mecque avec 43 autres. Dans la même étude est également citée la ville de Benghazi en Libye avec 21 terroristes et Casablanca au Maroc avec 17 terroristes. A propos des actions confiées aux terroristes on y lit que 56,3%, soit 217 terroristes, sont candidats à des attentats kamikazes. 41,9, soit 166 personnes, sont mobilisés pour des attaques terroristes et 1,8%, soit 6 personnes sont chargées des volets juridique, médiatique et de la médecine. Dans le même contexte, l'étude mentionne que sur 94 opérations kamikazes perpétrées en Irak, 44 étaient le fait de Saoudiens, 7 Koweïtiens, 7 Européens, 6 Syriens et le reste sont issus du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord. A la lumière de ces derniers chiffres ce sont beaucoup plus les Saoudiens et les Libyens qui sont candidats aux opérations kamikazes. A noter que contrairement à ce qui a été rapporté par quelques chaînes satellitaires, les Algériens se désintéressent de plus en plus des actions djihadistes en Irak, comme le montrent les chiffres ci-dessus.