«Le théâtre est le créneau qui se prête le mieux à la promotion des langues», a estimé le chargé de communication, M.Fath Ennour. La générale de la version en langue française de la pièce théâtrale Arrêt fixe du dramaturge M'hamed Benguettaf, version Ivan Romeuf en mise en scène, Heider en assistance, Catherine Brun en dramaturgie et Zami Mohamed en musique, sera présentée samedi prochain sur les planches du Théâtre national algérien, a-t-on appris durant la conférence de presse organisée devant un parterre de journalistes, mardi dernier, au Théâtre national Mahiedine - Bachtarzi. Cette rencontre était animée, d'un côté, par toute l'équipe avec, à leur tête, le metteur en scène, Ivan Romeuf et de l'autre, par Fath Ennour, chargé de la communication au TNA. Arrêt fixe, est le premier spectacle que le Théâtre national algérien propose au grand public, après une année chargée et intense en activité théâtrale, a estimé le chargé de communication M.Fath Ennour qui ajoute qu'«il s'agit d'une dynamique qu'il faut poursuivre à l'avenir pour marquer un retour effectif du Théâtre national». Notre interlocuteur a salué l'apport des présents, surtout cette équipe qui est venue dévoiler les grandes lignes de travail. Et d'estimer que «le théâtre est le créneau qui se prête le mieux pour la promotion des langues.» Convaincus que les échanges culturels favoriseront la coopération entre eux et qu'une connaissance de la culture, des activités intellectuelles et du mode de vie du peuple de l'autre pays, sera un avantage mutuel. «Le maire de Marseille, durant sa visite en Algérie et la ministre de la culture algérienne, ont souhaité renforcer les relations amicales et établir le cadre général d'une coopération dans les domaines cultures dans des conditions d'égalité. Les parties contractantes ont convenu d'améliorer la connaissance réciproque de la culture de chacun des deux pays et d'aider, faciliter et encourager, dans leur propre pays, la création et les activités d'institutions culturelles de l'autre pour atteindre cet objectif», a fait savoir le metteur en scène version Ivan Romeuf. Et dans le cadre de sa carte blanche, le Théâtre national d'Alger a souhaité associer à son travail Ivan Romeuf et la compagnie l'Egrégore pour monter la pièce de M'hamed Benguettaf. Ivan Rorneuf est comédien, metteur en scène et directeur artistique du Théâtre de Lenche et de la Compagnie l'Egrégore. Depuis 1968, son parcours théâtral est riche de plus de 150 pièces du répertoire classique et contemporain qu'il a jouées, mises en scène, écrites, adaptées, traduites ou pour lesquelles il a conçu décor et éclairage. Depuis 2006, il met en scène l'oeuvre de Tchékhov et, parallèlement, des pièces d'auteurs contemporains vivants. Son travail de recherche théâtrale est incessant et il le transmet. Sous sa direction, le Théâtre de Lenche a entamé une collaboration avec le Théâtre national d'Alger, sous la direction de M.M'Hamed Benguettaf, sur des projets communs aux deux structures: créations de pièces algériennes et européennes mises en scènes par les metteurs en scène des deux structures, mises en perspective de projets pédagogiques (techniques et artistiques) accueil des spectacles respectifs des deux structures dans les pays européens et maghrébins. Participation des acteurs des deux pays dans des distributions communes en vue de la création de spectacles qui pourront être présentés en bilingue. A ce jour, Ivan Romeuf a créé à Alger au TNA - Arrêt fixe de M'Hamed Benguettaf. Arrêt fixe, est une pièce qui relate l'histoire d'un condamné à perpétuité dans une cellule, son gardien,un manuscrit entamé depuis trente ans qui exprime un retour impossible au pays natal. Pour finir, une page de cette même histoire et, dans une cellule reconstituée, le gardien, le condamné, encore et toujours. Mais l'arrêt n'est ici fixe qu'en apparence. C'est une pièce tout en tensions que M'hamed Benguettaf nous donne à voir, politique et drôle, parodique et critique, où le présent ne cesse de buter sur la mémoire,sur les scories d'une histoire nationale toilettée, une pièce en marche. Méditation sur le temps, entre durée et répétition, et sur l'aliénation humaine, Arrêt Fixe est aussi une pièce profondément algérienne. A travers les deux protagonistes, tour à tour lyrique, critique, cocasse de manière oblique, le seul possible,ce sont les conditions même de possibilité de «l'Indépendance» qui se trouvent ici interrogées. En ce qui concerne le programme convenu,notons l'organisation de visites de sites et de théâtres représentant les différents domaines de la vie culturelle et de la littérature. D'ailleurs, dans ce sens, la rubrique littéraire hebdomadaire du TNA Echo de plumes, sera du voyage à Marseille pour présenter des ouvrages et des recueils poétiques en deux langues. Et en marge de cette conférence, le staff du TNA, n'a pas manqué cette opportunité pour présenter le programme spécial Ramadhan. Un programme assez riche et dont les représentations théâtrale se tiendront du 4 au 18 septembre, pour ensuite céder l'espace au Festival de la chanson chaâbie qui aura lieu du 19 au 25 du même mois.