Cinq katibas sont actives actuellement dans la «zone2» qui regroupe Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Considérée par les criminels d'Abdelmalek Droudkel, chef terroriste du Gspc, comme étant la «zone2» du champ de leur sale guerre contre l'Etat et le peuple algérien, la Kabylie abrite l'essentiel des groupes terroristes activant sous la casquette du Gspc (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Selon des sources sécuritaires qui ont pu reconstituer le puzzle des maquis terroristes, cinq katibas sont actives actuellement dans la «zone2» qui regroupe Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Il s'agit de la katiba al nour, dirigée par un émir dit Mouloud, qui, selon nos sources, compte quelque 70 terroristes; katiba al farouk, avec, en son sein, quelque 40 éléments qui activent sous la coupe d'un certain Youcef et katibat al nasr, la plus redoutable selon nos sources, et qui est dirigée par un certain Akouma, avec un effectif estimé à une cinquantaine d'éléments. Viendront ensuite deux autres katibas, à savoir la katiba de Abdelmalek Droudkel qui compte près d'une centaine de terroristes et katiba Aïn El Hammam, dirigée par Khaled Souaf. Nos sources, très au fait du dossier sécuritaire, nous ont indiqué que les cinq katibas que compte la «zone2» agissent de concert entre les trois régions de la «zone2», à savoir Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira. Cette cartographie récente des cellules terroristes qui activent dans la région a été élaborée par les services de sécurité, grâce à un travail de renseignement minutieusement mené. La reconstitution du puzzle a permis aussi aux services de sécurité de contrôler le comportement des cellules du Gspc et de mener une véritable bataille qui s'est soldée par la neutralisation de plusieurs éléments redoutables de ces cellules, dont le dernier en date est l'émir de Beni Amrane, abattu il y a une semaine. Son élimination est intervenue justement dans la région de Boumerdès, au niveau du massif situé entre Beni Amrane et Ammal. A rappeler que plusieurs autres terroristes ont été abattus dans la même région. Les cinq katibas sont à l'origine de plusieurs attentats dans la région de Kabylie, mais aussi dans l'Algérois, à en croire les mêmes sources. Les éléments de l'ANP et les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste mènent actuellement plusieurs opérations de ratissage et arrivent à asphyxier plusieurs des cellules terroristes, ce qui justifie leur recours aux attentats kamikazes, a-t-on indiqué également. L'attentat de Thénia survient quelque temps après celui ayant pris pour cible le commissariat de police de Naciria. Les services de sécurité, apprend-on aussi, comptent mettre le cap sur la région de Kabylie avec de nouvelles stratégies de lutte. Il faut s'attendre à un retour aux grands ratissages, avec, sur le tableau de bord, une cartographie des cellules terroristes minutieusement préparée, mais aussi un panier de renseignements très importants, toujours selon les mêmes sources.