«Si nous avons des difficultés à avoir plus de résultats, c'est parce que ces groupes sont plus petits et sont disséminés.» Un détail de taille concernant le profil des auteurs des différents attentats kamikazes commis en Algérie: «Sur onze cas étudiés, neuf étaient des personnes droguées». C'est le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni qui le précise. Et d'ajouter: «Les groupes terroristes qui continuent à agir sont de plus en plus réduits». C'est du moins ce qu'il a estimé dans une déclaration faite à la presse, mercredi dernier, en marge des travaux de la 25e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui s'est tenue à Tunis. «Si nous avons des difficultés à avoir plus de résultats, c'est parce que ces groupes sont plus petits et disséminés», a ajouté le ministre de l'Intérieur. Cet élément semble constituer une des prémices sur lesquelles se base le ministre de l'Intérieur pour justifier le recours de ces groupes aux attentats à la bombe. Ceci est «la preuve de l'affaiblissement de ces groupes terroristes et du fait qu'ils sont dans leurs derniers retranchements» explique Yazid Zerhouni. Approfondissant plus son jugement, et étayant mieux sa thèse, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales estime que «si les terroristes choisissent d'exécuter leurs actes en recourant aux attentats à la bombe, c'est parce que ce procédé est le plus facile à commettre, mais dans le même temps, le plus difficile à parer, surtout quand il s'agit d'un attentat suicide». Le ministre de l'Intérieur estime, toutefois, que «la vigilance de l'armée, des services de sécurité, et du citoyen algérien, tout comme l'efficacité, qui s'améliore, de nos services de sécurité dans cette lutte, nous permettront de continuer à marquer des points». Il a, en outre, souligné que l'objectif des attentats est d'avoir un effet médiatique. Ce dont ces groupes ont le plus besoin lorsqu'ils n'ont pas une présence réelle et importante sur le terrain. «La recherche de la répercussion médiatique est essentielle dans le choix des cibles, à l'instar du Conseil constitutionnel, une représentation diplomatique, les attentats de Londres ou de Madrid», précise le ministre de l'Intérieur. Par ailleurs, et en matière de coopération internationale dans la prévention et la lutte antiterroriste, M.Zerhouni a indiqué que celle-ci fonctionne grâce à des contacts qui se font dans une confiance que «nous sommes parvenus à construire, de mieux en mieux, et avec un nombre de pays de plus en plus grands, y compris la plupart des pays européens, et qui ont apporté de fréquents résultats positifs».