A la fin de l'année en cours, l'alimentation de la capitale en eau potable se fera 24h/24. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, est confiant et optimiste. Les embûches rencontrées par les différents projets entamés, tambour battant, par son département sont, dans leur majorité, en voie de règlement. Et la sécurité des citoyens habitant les pourtours du barrage de Beni Haroun? Et les fuites d'eau relevées à ce même niveau? «La sécurité des citoyens n'est nullement menacée», affirme le ministre des Ressources en eau, avant-hier, lors de son passage au forum hebdomadaire de l'Entv. «De l'avis d'experts internationaux les plus qualifiés en la matière, les habitants aux alentours du barrage de Beni Haroun ne doivent avoir aucune crainte. Leur sécurité est assurée, des mécanismes nécessaires à même de les protéger sont mis en place», a ajouté Abdelmalek Sellal, et de poursuivre: «Des appareils sont placés pour détecter le moindre mouvement, la moindre secousse de quelque nature qu'elle soit.» S'agissant maintenant des fuites d'eau signalées au niveau de la même infrastructure, et qui sont estimées à 1m3/seconde, le premier responsable des ressources en eau a souligné que les techniciens chargés de cette mission ont détecté deux points de fuite, et qu'ils sont à pied d'oeuvre pour les colmater. Rassurant, M.Sellal précise: «Ce barrage a été conçu de manière à résister à des secousses telluriques d'une magnitude de 9 degrés sur l'échelle de Richter.» S'agissant du barrage de Taksebt, dont la capacité est estimée à 150.000m3/jour, le ministre a indiqué qu'il sera opérationnel vers la fin du mois en cours. «Après la réception de ce projet, et sa mise en marche, l'alimentation de la capitale en eau potable se fera 24h/24.» Toutefois, Alger ne pourra dire adieu au problème récurrent de pénurie d'eau que vers la fin de cette année, parce qu'il faudra attendre la réception de la station de dessalement du Hamma, prévue pour fin février. La capacité de cette station est estimée, selon Abdelmalek Sellal, à 200.000m3/jour. Par ailleurs, M.Sellal a déclaré que les services de son département lanceront, prochainement, un programme d'épuration de l'oued El-Harrach, en collaboration avec le groupe français Suez. Les premiers tests effectués dernièrement ont donné des résultats satisfaisants. S'agissant des prix de l'eau, M.Sellal a assuré, derechef, que l'Etat continuera à les subventionner. «Les prix resteront tels qu'ils le sont actuellement, même avec la mise en marche de la station de dessalement d'eau de mer dont le coût est estimé à 45DA le litre», assure Abdelmalek Sellal. Celui-ci a, néanmoins, mis l'accent sur la nécessité d'une consommation rationnelle et économique de l'eau. Revenant sur le projet de transfert d'eau In Salah-Tamanrasset sur une distance dépassant 700km, M.Sellal a précisé que «ce mégaprojet sera d'un apport de près de 100.000 m3/j d'eau potable pour la ville de Tamanrasset et les localités avoisinantes, sur une durée prévisionnelle allant jusqu'à l'an 2040». Ainsi donc, et selon l'argumentaire du ministre des Ressources en eau, l'Algérie ne souffrira nullement d'une quelconque pénurie d'eau. «Notre sécurité hydrique est garantie», déclare-t-il avec optimisme. M.Sellal a précisé, en ce sens, que cela a été rendu possible grâce à la diversification des sources l'approvisionnement, à l'instar des barrages, nappes phréatiques, stations de dessalement...