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N'Djamena dans l'étau de la rébellion
TCHAD
Publié dans L'Expression le 04 - 02 - 2008

Les combats se sont poursuivis hier dans la capitale tchadienne alors que le Soudan dément tout soutien logistique à la rébellion.
Les combats ont repris hier après une nuit d'accalmie entre l'armée et les rebelles tchadiens au coeur de N'Djamena, où l'issue de l'affrontement demeurait très incertaine tandis que l'armée française procédait à l'évacuation des étrangers. La rébellion a attaqué hier la préfecture d'Adré, à la frontière du Soudan (est) avec, selon le préfet tchadien de région, le soutien d'hélicoptères et d'Antonov de l'armée soudanaise.
«Ils sont nombreux mais on résiste», a ajouté le général Abadi Saïr. Toutefois, Khartoum a fermement nié hier ces «allégations» «Ce qui se passe au Tchad est une affaire interne et nous n'avons rien à y voir. Nous souhaitons que la situation se calme dans ce pays et continuer à avoir des relations de bon voisinage» avec le Tchad, a déclaré à la presse le ministre d'Etat soudanais aux Affaires étrangères, Sammani Al-Wassila.
A N'Djamena, la situation «reste très incertaine et il est difficile de déterminer qui contrôle quoi», a indiqué une source militaire. Autour du quartier de la présidence, «c'est mouvant». «On a fait une première offensive ce matin pour tester leur capacité de résistance. Ils ont une capacité militaire grâce aux chars et aux hélicoptères mais ils manquent d'hommes», a indiqué le porte-parole des rebelles Abderaman Khoulamallah. Selon lui, trois chars de l'armée régulière ont été détruits.
Dans la matinée, les forces gouvernementales ont demandé aux habitants d'évacuer le quartier de la présidence. Selon un témoin, un char de l'armée défendait l'accès de la Radio nationale en tirant à vue. Aucun bilan officiel des combats n'a été diffusé.
Mais ces affrontements, les premiers à N'Djamena depuis l'offensive rebelle de 2006, ont fait plusieurs centaines de blessés, essentiellement des civils touchés par des «balles perdues», a annoncé l'organisation Médecins sans frontières.
Des cadavres ont aussi été vus par des témoins dans les rues de N'Djamena. «On empêche les enfants de sortir, tout le monde redoute les balles perdues (...) j'ai vu passer devant chez moi des voleurs avec des sacs, des chaises sur la tête», a indiqué un médecin tchadien habitant près du centre. «La grande peur, que ce soit Deby ou les rebelles qui aient la victoire, c'est les règlements de comptes qu'il va y avoir après en ville».
Le ministre français de la Défense Hervé Morin a confirmé que le chef d'état-major tchadien, Daoud Soumaïn, avait été tué dans des combats vendredi à Massaguet, à 50km à vol d'oiseau de N'Djamena. Au moins 400 habitants de la capitale se sont réfugiés au Cameroun à Kousseri, a indiqué le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
Depuis samedi soir, plus de 500 étrangers dont 217 Français ont été évacués vers Libreville par des vols militaires français. Deux avions devraient quitter la capitale gabonaise pour Paris dimanche, selon l'armée française présente au Tchad avec 1.450 militaires dans le cadre du dispositif Epervier.
Samedi, l'aviation française s'était bornée à sécuriser l'aéroport. Mais, hier, des chasseurs Mirage F1 ont effectué des vols au-dessus de N'Djamena, selon des sources militaires.
Les appareils ont ensuite été «mis à l'abri» dans des pays voisins. «Nous ne sommes pas allés prendre l'aéroport pour ne pas gêner l'évacuation des ressortissants étrangers, et maintenant l'armée française laisse décoller les hélicoptères (tchadiens) qui viennent nous attaquer», a regretté Abderaman Khoulamallah.
Les combats d'hier semblaient sonner le glas d'un cessez-le-feu que le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi, médiateur désigné par l'Union africaine, avait affirmé samedi soir avoir négocié avec l'un des trois chefs rebelles.
Les rebelles, malgré des intérêts divergents, se sont alliés mi-décembre sous la pression du Soudan, selon des experts.
Khartoum souhaite, notamment, estiment ces mêmes experts, perturber le lancement de la force européenne au Tchad et en Centrafrique (Eufor) destinée à protéger les réfugiés du Darfour (ouest du Soudan).
Le chef des rebelles du Rassemblement pour le changement (RFC), Timane Erdimi, a affirmé que son mouvement ne voyait «plus aucun inconvénient» à la présence de l'Eufor, si elle n'avait pour mission que de sécuriser les déplacés et les réfugiés, dans une interview publiée par l'hebdomadaire français le Journal du Dimanche.
Encerclé samedi à la mi-journée, le président Idriss Deby Itno avait ensuite desserré l'étau autour de son palais.
Ce chef militaire arrivé au pouvoir par les armes en 1990, lui aussi à partir du Soudan, a réussi à plusieurs reprises ces dernières années à renverser des situations militaires difficiles.
La France lui a proposé dès vendredi de le faire sortir du Tchad s'il le souhaitait, mais il a refusé.


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