Quel est le jeune qui ne rêve pas d'avoir un jour sa propre entreprise? Mais du rêve à la réalité, que d'obstacles! Saviez-vous que des «incubateurs» et des «pépinières» existent et relèvent de la tutelle du ministère de la Pme et de l'Artisanat? Eh bien oui, ils existent! Mais ce ne sont ni des incubateurs ni des pépinières dans le sens propre du terme. Ce sont des structures chargées d'aider et de soutenir les créateurs d'entreprises. Chaque wilaya ou presque en est dotée. A ne pas confondre avec les centres de facilitation qui existent tout autant. Au-delà de la terminologie particulière adoptée par les concepteurs de ces structures, il est plus intéressant de savoir que ce sont des instruments mis en place par l'Etat pour accompagner de bout en bout et, même après, toutes celles et ceux qui veulent créer leur entreprise. L'objectif d'un tel dispositif est évident. Il s'agit de promouvoir puissamment la création des petites et moyennes entreprises. Il est tout aussi évident que cette promotion s'adresse aux jeunes et qu'elle est, bien menée, un puissant facteur de résorption du chômage. Quel est le jeune qui ne rêve pas d'avoir un jour sa propre entreprise? Ambition incontestablement légitime. Mais du rêve à la réalité, que d'obstacles! Quel créneau choisir? Avec quels fonds? Quel local pour démarrer? Et le parcours du combattant dressé par la bureaucratie? C'est pour effacer tous ces tracas que sont censés exister ces «incubateurs», «pépinières», «centres de facilitation» et autres «ateliers relais». Quelles sont les missions de chacune de ces structures? Il faut d'abord savoir que «pépinières» est un mot générique qui englobe les «incubateurs» destinés à prendre en charge les projets dans le secteur des services; les «ateliers relais», eux, sont chargés des projets dans le secteur de la petite industrie et les métiers d'artisanat. Une autre structure est comprise dans ce lot et qui est «l'hôtel d'entreprise» chargé des projets issus du domaine de la recherche. Cette dernière structure, prévue dans les textes, n'a, visiblement, pas encore vu le jour. Normalement, et avec ces structures implantées à travers le pays, les jeunes n'ont plus qu'à faire travailler leurs méninges pour trouver la meilleure idée de créneau à investir. Pour le reste, plus aucun souci. Un accompagnement qui va du conseil, de l'assistance et du suivi, de la gestion des dossiers «devant bénéficier de l'aide des fonds (oui, vous avez bien lu!) créés auprès du ministère de la Pme», à la domiciliation avec mise à disposition de mobilier de bureau avec équipement de bureautique et d'informatique (téléphone, fax, micro) contre un petit loyer, bien entendu, même s'il est à la limite du symbolique. Et bien d'autres formes d'aides qui sont énumérées dans les textes législatifs relatifs à ces structures. Une véritable aubaine (qui ne se rencontre qu'une fois par siècle) pour les jeunes créateurs d'entreprises. Pourtant, ces structures ne tournent pas à plein régime au vu du nombre de projets traités et de la faible demande. Pourquoi? C'est la faute à la communication! Honnêtement, il nous a fallu cette rencontre avec M.Benbada, ministre de la Pme et de l'Artisanat, pour apprendre l'existence de ces structures. Surtout avec ces noms étranges dont on voit mal le rapport avec la création d'entreprises. Et ce n'est pas faute de n'avoir pas lu les journaux ou de ne pas avoir écouté les radios ou encore de n'avoir pas regardé la Télévision nationale. Rien de ce côté-là pour les «incubateurs» et «pépinières». Pourtant, et s'agissant d'informations d'intérêt général évident, les médias publics auraient joué le jeu du partenariat pour faire gratis ou au moins réduire sérieusement leurs tarifs de production et de diffusion. Encore faut-il qu'ils soient sollicités. Un seul spot avant le JT de 20 h suffit à faire affluer les jeunes avec, sous le bras, leurs projets. Il est impossible qu'autant de facilités les laissent indifférents. Un déficit de communication difficile à comprendre quand on sait que parmi les objectifs assignés, précisément aux centres de facilitations, figure «la diffusion des dispositifs d'aide et de soutien aux pme». La grande différence se trouve dans le petit dépliant au stock épuisé et le spot qui passe en boucle à la télé. Un petit plus qui peut beaucoup contre le chômage. En guise de contribution, voici l'adresse du site du ministère de la Pme et de l'Artisanat: www.pmeart-dz.org.