Cette annulation fait suite à la grève des travailleurs de l'EGT- Est. Au moment où des assises, des séminaires se déroulent dans les salons feutrés de la capitale «en vue de relancer le tourisme en Algérie», la réalité est tout autre sur le terrain. On a appris que pas moins de 20 réservations pour des touristes français ont été annulées au niveau des hôtels de Constantine. La raison de cette annulation est due à un conflit social. En effet, la grève des 640 travailleurs de l'entreprise de gestion touristique s'est poursuivie, hier, pour la deuxième journée au niveau de plusieurs hôtels exerçant à l'Est. Cirta et Panorama à Constantine, Chélia à Batna, Boukaroune et Salam à Skikda et El Hammadine à Béjaïa. Les grévistes ont maintenu les portes fermées, n'assurant qu'un service minimum pour les clients. La grève est prévue sur une durée d'une semaine. Et pour cause, la crise survenue suite aux modalités de privatisation qui n'ont pas été respectées, conformément aux accords signés entre l'employeur et le partenaire social. L'on note, dans ce contexte, qu'un sérieux différend oppose l'employeur au syndicat concernant les indemnités du départ volontaire devant revenir aux travailleurs de l'hôtel Salam de Skikda, privatisé. Pour les grévistes, ce qui s'est passé au niveau de cet hôtel pourrait se reproduire dans les autres hôtels. De ce fait, c'est par esprit de solidarité que les 640 travailleurs des hôtels cités plus haut ont décidé d'observer ce mouvement dans la durée. La Fédération des travailleurs du secteur touristique a adressé, hier, une correspondance de soutien à la grève. On croit savoir de sources bien informées que le problème sera prochainement porté à la connaissance des hauts responsables de l'Etat, notamment en ce qui concerne la crise survenue à l'hôtel Salam de Skikda, relative aux modalités d'indemnisation. Notons, enfin, que cet hôtel a été cédé, depuis une année, à 115 milliards de centimes. Les travailleurs ont refusé de quitter les lieux avant de percevoir leurs indemnités, surtout, a-t-on noté, qu'aucune notification officielle n'a été établie.