«Il y a une incompatibilité entre le nombre des demandeurs d'emploi et les offres proposées par les entreprises, au même titre que les formations données par les centres de formation et les postes disponibles dans ces entreprises.» C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi, à la Chaîne I. Les entreprises ont des besoins spécifiques que le secteur de la formation doit suivre pour répondre aux exigences du marché du travail. Il a tenu à préciser: «Ces spécialités doivent être définies par les autorités de la wilaya et les opérateurs socioéconomiques, ce qui permettra d'éliminer l'idée d'une formation pour rester au chômage, sans intérêt pour l'économie nationale». Pour atteindre cet objectif, le responsable du secteur a rappelé que l'Etat a adopté un plan directeur du secteur qui sera mis en place avant la fin 2008. Ce plan permettra la promulgation d'une vingtaine de décrets exécutifs et la création de trois conseils, dont l'Observatoire national de la formation et de l'enseignement professionnels, qui sera chargé de la régulation et du contrôle de la qualité et des méthodes d'enseignement. Il prévoit aussi la mise en place d'un conseil national du partenariat «qui sera un organe consultatif composé d'experts de la formation professionnelle et de l'économie afin de définir les spécialités et les programmes de formation, ainsi qu'une conférence nationale de la formation et de l'enseignement professionnels». A ce titre, M.El Hadi Khaldi a mis l'accent sur la nécessité de revoir la qualité et les méthodes d'enseignement, de même que la planification de la main-d'oeuvre, à travers l'ouverture de spécialités conformes aux besoins du marché national de l'emploi. Une prise en charge des stagiaires du secteur après leur formation est impérative pour la société. M.Khaldi a signalé la relance d'une formation productive à travers la création d'espaces au niveau des structures pédagogiques du secteur. Ils seront consacrés à l'exposition des produits fabriqués par les élèves. Ces derniers pourront aussi exposer leurs produits dans des lieux publics pour les encourager. D'autre part, le ministre a signalé la nécessité d'introduire la pratique sportive et les activités culturelles, tout en accordant un intérêt particulier aux aspects susceptibles de valoriser le patriotisme des stagiaires. Abordant la question des écoles privées, M.Khaldi a rappelé qu'en l'absence des critères demandés, le manque de professeurs spécialisés et le type de diplômes proposés, 300 agréments ont été retirés depuis 2005 à des écoles privées. Auparavant, le ministre a affirmé que le projet de loi sur l'orientation de la formation et de l'enseignement professionnels va permettre de durcir le contrôle. Désormais, la création d'une école privée passera par l'élaboration d'un cahier des charges très strict, a-t-il souligné.