Parade n Le projet de création de la Bourse a pour objectif d'apporter une solution au problème de l'insertion des jeunes dans le marché du travail, qui reste très faible malgré leur prise en charge dans le cadre de la formation professionnelle. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, a signalé qu'il existe actuellement, un potentiel de placement d'au moins 500 000 apprentis, ce qui nécessite une coordination et une conjugaison des efforts de l'ensemble des partenaires à différents niveaux. C'est pourquoi le ministre compte créer une Bourse des métiers et de l'apprentissage pour orienter les demandeurs de formation, exposer les besoins pour les futurs diplômés et fournir une banque de données aux opérateurs du secteur économique. Khaldi a lancé un appel pressant aux entreprises, les incitant à s'impliquer et à contribuer à la création de cette entité. Il a expliqué que la Bourse des métiers «constitue un espace privilégié d'échange entre les centres de la formation et de l'enseignement professionnels, les opérateurs économiques et le public demandeur de formation». Le ministre, qui s'exprimait, hier, lundi, lors de la tenue des deux journées d'étude portant sur le projet de la Bourse des métiers et de l'apprentissage (BMA), a signalé que «cette initiative est à 100% algérienne». L'objectif étant de faciliter le placement et l'insertion des nouveaux diplômés de la formation et de l'enseignement professionnels sur le marché de l'emploi.» La Bourse ne concerne pas les demandeurs d'emploi, mais est plutôt à vocation d'exposer les besoins des futurs diplômés et d'orienter les demandeurs de formation, ainsi notre mission est de créer une adéquation entre le marché de la formation et le marché de l'emploi», a-t-il précisé. Khaldi a également souligné que cette Bourse permettra aux entreprises de connaître les données relatives aux diplômés par spécialité, par niveau, par sexe et par établissements répartis par wilaya. «A travers cette Bourse nous allons anticiper le recrutement des futurs diplômés, du fait que les employeurs pouvant se doter des informations à la base d'une banque de données sur l'offre de diplômés, les jeunes demandeurs, une fois qu'ils auront fait leur recherche sur les métiers, ils pourront facilement faire un choix approprié des filières et, notamment qui répondent à leur capacité et à leur disposition d'autre part», a-t-il répété. Selon le premier responsable du secteur, la Bourse permettra, par ailleurs, de valoriser les métiers traditionnels de l'artisanat, et les métiers d'art, et surtout elle jouera le rôle de «baromètre» mesurant l'offre et la demande de formation dans la mesure ou elle permettra de recenser les offres de diplômés et de demandeurs de formation. Il est important de savoir que dans une première étape, la Bourse des métiers et de l'apprentissage aura son siège à Alger. Avant l'année en cours, des antennes seront installées au niveau de chacune des grandes villes à savoir Oran, Annaba, Constantine, Sétif, Béjaïa et Tizi Ouzou. Concernant l'accès à la Bourse, le ministre a expliqué que la procédure est simple, les entreprises vont utiliser une carte magnétique qui sera offerte gratuitement dans un premier temps. Bâtiment Près de 35% des ouvriers non déclarés l Près de 35% des ouvriers travaillent au noir dans le secteur du bâtiment, a déclaré, hier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, lors de son intervention, rappelant, par ailleurs, le déficit chronique notamment dans les domaines du bâtiment. «Les offres de formation ne correspondent pas, dans une large mesure, à la demande économique en main-d'œuvre qualifiée», a-t-il déploré.