La justice s'intéresse notamment à une affaire de blanchiment d'argent et de fraude fiscale liée au transfert de plusieurs joueurs du FC Porto. Le procès du principal dossier de l'affaire ´´Sifflet doré´´, portant sur un présumé trafic d'influence dans le milieu du football portugais impliquant notamment le club de Gondomar (2e division), va débuter aujourd'hui. Les prévenus dans cette affaire sont soupçonnés d'avoir été impliqués lors de la saison 2003/2004 dans un système mis en place pour favoriser le club de Gondomar afin de lui permettre d'être promu en deuxième division. Parmi les 24 prévenus appelés à comparaître figurent une majorité d'arbitres, Valentim Loureiro, ancien président de la Ligue professionnelle de football et maire de Gondomar, José Luis Oliveira, ancien président du club de Gondomar et adjoint au maire de Gondomar, ainsi que José Antonio Pinto de Sousa, ancien président du Conseil d'arbitrage de la Fédération portugaise de football (FPF). D'après l'acte d'accusation cité par l'agence Lusa, M.Pinto de Sousa est soupçonné d'avoir nommé des arbitres à la demande des deux responsables de Gondomar. En échange, ce dernier bénéficiait du soutien et de l'influence de M.Valentim Loureiro pour rester à la tête du Conseil d'arbitrage. Quant aux arbitres, ils se voyaient offrir des bijoux en or pour les récompenser d'un arbitrage favorable à Gondomar. L'affaire qui a également des ramifications dans d'autres clubs portugais pouvant donner lieu à d'autres procès, a éclaté en avril 2004 avec plus de 70 perquisitions et l'arrestation de 16 responsables sportifs, dont une majorité d'arbitres soupçonnés d'avoir truqué des matches. L'opération ´´Sifflet doré´´ avait débouché en février 2006, après près de deux ans d'enquête, sur la mise en examen de 27 personnes, mais seules 24 ont été retenues pour le procès de Gondomar qui doit débuter lundi. Les premiers soupçons portaient sur des matches truqués de Gondomar avant de s'étendre à d'autres clubs de première division, comme le FC Porto, club champion en titre du Portugal. Inculpé dans un premier temps de trois délits de corruption active et de trafic d'influence, le président du FC Porto, Jorge Pinto da Costa, avait été libéré en octobre 2005, sous caution. Les poursuites contre lui avaient finalement été abandonnées par le Ministère public. Mais le témoignage de son ancienne compagne Carolina Salgado pourraient également relancer ce dossier. La justice s'intéresse notamment à une affaire de blanchiment d'argent et de fraude fiscale liée au transfert de plusieurs joueurs du FC Porto.