A suivre nos sources, les détenus, qui n'ont pas encore été présentés devant le juge, pourraient être libérés incessamment. Parmi ces mesures, annoncées par tous et confirmées par personne, on évoque le possible élargissement des détenus. A suivre nos sources, les détenus qui n'ont pas encore été présentés devant le juge pourraient être libérés incessamment, c'est du moins ce que confirme un parent de détenu. Selon lui, les autorités judiciaires (?) lui auraient clairement signifié que son parent serait très prochainement libéré et d'ajouter: «La preuve de l'exactitude de cette affirmation est le fait que les ‘‘rafles'' ont cessé et que, surtout, il n'y a plus de présentations devant le juge d'instruction.» Une autre source, qui confirme également l'information, va jusqu'à préciser que «tout le monde sera libéré avant le 20 avril !» Comme on signale que le pouvoir a décidé «d'abandonner toute poursuite contre les éléments du mouvement citoyen!» Cependant, sur le terrain, les choses se présentent quelque peu différemment. D'abord, il est à noter que le collectif des avocats de la défense dit ignorer tout cela, ensuite, il y a lieu de noter l'arrestation, hier à Hydra (Alger) de Mustapha Mazouzi, délégué de la coordination locale de la commune de Tizi Ouzou. Outre cela, il y a lieu de souligner que le procès des 9 détenus de Mekla, renvoyé la semaine dernière, sur demande de la défense, aura lieu aujourd'hui, à Azazga. Comme est attendu pour aujourd'hui le verdict du tribunal de Tizi Ouzou dans le cas des 7 détenus auditionnés la semaine dernière. Ces éléments ne militent aucunement pour la thèse défendue par ceux qui annoncent la prochaine mise en application de mesures spéciales. Il est vrai que la région attend ce geste du pouvoir. Un geste qui sera fortement apprécié par les familles de détenus d'abord et par la population ensuite. La mesure, si elle venait à se confirmer, serait un plus, qui participerait à la détente de l'atmosphère. En fait, pareille mesure, à la veille du premier anniversaire de la protesta kabyle, ne peut qu'aider la région à retrouver le calme et la sérénité. La cessation des poursuites traduira en fait, pour le citoyen, la volonté des décideurs de régler les problèmes et non d'ajouter de l'huile sur le feu. Enfin, elle mettra du baume au coeur d'une région blessée, lacérée, exsangue...