Un merveilleux voyage métaphysique dans les limbes de l'univers marquées par le sceau de l'éternité. Un voyage pas comme les autres. Un monde d'une si grande richesse et d'une gigantesque variété, qu'on se noie à coup sûr si on ne jette pas ici et là quelques bouées de sauvetage pour pouvoir émerger. Voilà le monde de Roman Rudnytsky, pianiste mondial, qu'il a partagé avec ses fans, jeudi dernier au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Invité pour la première fois en Algérie par l'ambassade des Etats-Unis à Alger, depuis le 10 février. Il a été en visite de deux jours à Constantine où il a donné un concert et des cours au Théâtre régional de Constantine (TRC), a-t-il ajouté. Surpris par la diversité de la culture des Algériens dans ce domaine, dans cette optique, il souligne qu'il va introduire des mélodies de la musique classique algérienne, l'andalou, prochainement, dans ses programmes. Beaucoup n'ont pas raté l'occasion de succomber à cet univers enchanté, la fontaine aux mille secrets. Les amoureux de cette musique étaient présents, de tous les âges, au seul bonheur d'être transportés vers un autre horizon. M.Roman Rudnytsky est un pianiste d'origine ukrainienne de renommée mondiale. Il s'est produit dans plus de 90 pays, plus que n'importe quel autre musicien classique. C'est l'histoire d'un petit garçon âgé de 4 ans, amoureux et doué de ses mains. Il s'est produit pour la première fois à New York à l'âge de 7 ans. Il est diplômé de la célèbre école de Juilliard (New York) et a fait des études au conservatoire de Peabody dans l'Etat du Maryland. Il a remporté 10 concours de piano, notamment l'International Leventritt Competition à New York et Casagrande international piano competition en Italie. En plus de ses nombreux récitals, M.Rudnytsky est également apparu dans plusieurs orchestres à travers le monde. Jusqu'ici, il s'est produit dans 45 concerts de piano et d'orchestres. Depuis quelques années, il donne des cours de musique à l'université de l'Ohio aux Etats-Unis. L'Expression: M.Rudnytsky, croyez-vous que la musique classique est le symbole de l'amour? Absolument, c'est la musique qui a toujours symbolisé l'amour, c'est une mélodie qui inspire le monde de Valentin. Aussi, c'est le guide de ce sentiment noble comme c'est le cas de cette musique. Elle est la richesse et la sagesse de l'amour. Pourquoi l'Algérie? Elle est belle, l'Algérie a toujours été un rêve pour moi. J'ai espéré venir voir ce pays qui est très riche, d'ailleurs je suis tombé amoureux de cette diversité et de ce monde si magique. C'est vrai qu'il y a un certain manque concernant la musique, qui n'est pas répertoriée, mais il y a aussi un bon niveau chez les étudiants. Et pour cela je pourrais même venir donner des cours à ces gens assoiffés de cette musique. On dit qu'un artiste crée toujours un monde qui lui est propre. Est-ce le cas pour vous? Mon monde je le vis avec mon public et je le partage d'une si belle manière et avec un enchantement des plus grands. En premier lieu, je ressens ce que le compositeur a ressenti au moment de sa composition et de là je vole avec mes fans au-delà de toutes les frontières. Quel est le souvenir qui vous a le plus marqué durant votre carrière? Toutes mes tournées sont magiques, car à chaque fois il y a toujours un moment spécial que je partage avec mes fans. C'est un monde de souvenirs riche, comme c'est le cas au Brésil où il n'y avait pas de scène, alors je me suis produit sur la benne d'un camion. C'était extraordinaire tout simplement. Quel est votre objectif sachant que la musique classique ne touche pas le grand public? Mon objectif est de transmettre ma passion, la faire découvrir et la partager avec ceux qui ne connaissent pas encore les mille et une merveilles que recèle la musique classique. Je voudrais simplifier l'accès à ce monde nébuleux, changer sa réputation auprès des jeunes, notamment pour que disparaissent les préjugés d'élitisme, de snobisme, pour qu'on cesse de considérer cette musique comme vieux jeu, poussiéreuse, démodée. Démystifier, désacraliser le classique, voilà mon objectif.