Ces deux principaux dossiers seront au centre de la visite d´Etat qu´effectue à partir d´aujourd´hui le président de la République à Moscou. Alger et Moscou se donnent rendez-vous aujourd´hui. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s´envole, aujourd´hui, à destination de la Russie, pour une visite d´Etat, à l´invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine. Cette visite est la deuxième de M.Bouteflika à Moscou depuis son arrivée au palais d´El-Mouradia. Précédé par celui du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ce voyage aura pour objectif de renforcer la coopération entre les deux pays, qui ont été, dans un passé pas très lointain, très proches. Armement, énergie, sont deux des dossiers sur lesquels les deux présidents, algérien et russe, vont se pencher. Les deux chefs d´Etat ont de grands chantiers à mener. Ce qui explique l´invitation du président russe, Vladimir Poutine, à son homologue algérien. Il est patent que les deux hommes vont évoquer l´affaire des Mig 29 et l´éventualité de la création de l´Opep du gaz, deux points de l´ordre du jour classés dossiers-phares de leur tête-à-tête. Le président de la République entend assainir avec son homologue russe le litige surgi dans la vente à l´Algérie des avions Mig 29. Tout le monde a à l´esprit l´accord historique - de près de 8 milliards de dollars - conclu dans le domaine militaire au lendemain de la visite du président russe en Algérie, en mars 2006. En contrepartie, la Russie s´était engagée à effacer les 4,7 milliards de dollars de dette de l´Algérie, héritée de l´époque soviétique. C´est en ces termes que l´Etat algérien avait fait la commande d´une trentaine d´avions Mig 29. Cependant, et après la livraison des premiers appareils, il est apparu des carences sur certains modèles du matériel militaire réceptionné. Ce qui amena Alger à demander des explications. L´Algérie avait, depuis, pris des mesures conservatoires quant à la réception des avions non encore livrés. En réaction, les Russes ont arrêté également la fourniture de pièces de rechange indispensables au fonctionnement du matériel militaire acquis par l´Algérie depuis de nombreuses années déjà. Moscou ne compte pas lâcher prise, sachant que cet accord représente le plus gros contrat jamais obtenu, en matière de vente d´armes, depuis la disparition de l'URSS. Les intérêts des deux pays étant ainsi concomitants il est patent que les deux hommes seront astreints à trouver des solutions adéquates pour préserver les rapports de coopération entres les deux pays. D´une durée de 48 heures, le séjour du président de la République promet d´être fructueux. Le président sera accompagné par une forte délégation, composée du ministre de l´Energie et des Mines, du ministre des Transports et de celui des Finances, laquelle délégation reflète l´importance des questions inscrites à l´ordre du jour de la visite de M.Bouteflika dans la capitale russe. A l´instar de l´armement, le président russe n´hésitera pas à rebondir sur l´idée de la création de l´Opep du gaz pour tenter de persuader l´Algérie d´y adhérer. Il est utile de souligner qu´un accord entre le géant russe Gazprom et Sonatrach posant les bases juridiques pour l´extraction d´hydrocarbures et la production du gaz liquéfié a été signé dernièrement. Dans le domaine des transports, il sera question de peaufiner les accords bilatéraux qui viennent d´être signés, concernant les chemins de fer.