D'autres conventions dans ce sens sont attendues avec la Libye, l'Italie et la Turquie. Se prononçant en juin dernier sur le problème de la récupération des archives algériennes se trouvant à l'étranger, le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem avait assuré que «le gouvernement travaille à récupérer toutes les archives nationales». S'exprimant devant la presse lors du Colloque national sur le rôle de la femme durant la guerre de Libération nationale, Belkhadem avait précisé que cette initiative ne concerne pas seulement les archives relatives à la période de la Révolution armée qui a conduit à la libération du pays, mais aussi celles qui sont détenues par d'autres pays. Ainsi, plusieurs pays arabes ont récemment signé des conventions avec l'Algérie pour la récupération des archives nationales. Les derniers en date sont l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Tunisie, a affirmé, lundi, le directeur général des archives nationales, Abdelmadjid Chikhi. Donnant plus de précisions à ce sujet en direction de la presse, ce même responsable a indiqué que d'autres conventions avec la Libye, l'Italie et la Turquie sont en cours d'élaboration. M.Chikhi, qui parlait en marge d'une cérémonie organisée par la direction de la Sûreté de la wilaya d'Alger à l'occasion des festivités officielles de la célébration de la Journée du chahid, a également annoncé qu'«une semaine culturelle sur les archives sera organisée fin mars prochain entre l'Algérie et la Turquie.» La Turquie, qui a marqué de son empreinte l'occupation du Maghreb, (le Maroc exclus), notamment dans sa dimension culturelle et sociale, a exprimé sa disponibilité à répondre favorablement à la demande pressante et légitime de l'Algérie dans ce domaine. Par ailleurs, a souligné Chikhi: «Les archives algériennes détenues par les autorités françaises ne sauraient être cédées, elles reviennent au peuple algérien de droit et sont la propriété de l'Etat algérien et non de l'Etat français comme veulent le faire croire certains milieux en France». Le principe international en vigueur en la matière est clair, a insisté le directeur général des archives nationales. Ce principe stipule que «les archives sont la propriété du territoire dans lequel elles ont été constituées».