Le statut général de la Fonction publique censé améliorer les conditions socioprofessionnelles n'est qu'un «leurre». La Coordination des syndicats autonomes maintient sa grève nationale pour les 24, 25 et 26 février prochain. «Face au mépris affiché par les pouvoirs publics envers les syndicats autonomes et vu qu'aucune réponse n'a été, à ce jour, donnée à nos revendications, le débrayage est maintenu», a indiqué, hier, le porte-parole de la coordination et coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane. «La coordination des adjoints de l'éducation a également rejoint le mouvement de protestation», ajoute M.Meriane qui s'exprimait lors d'une conférence de presse. Il appelle, ainsi, à combler les trois journées de grève par des assemblées. La Coordination menace même de radicaliser le mouvement en optant soit pour une grève illimitée soit pour une grève cyclique. M.Meriane est revenu sur les doléances exprimées par son organisation syndicale. Il a fait un constat amer du quotidien des Pest: un pouvoir d'achat érodé et sans cesse laminé par une inflation incontrôlée, une grille des salaires censée consacrer le savoir et la compétence, qui n'est en réalité qu'une «supercherie». Pour Meriane, le statut général de la Fonction publique censé améliorer les conditions socioprofessionnelles n'est qu'un «leurre». Le porte-parole de la coordination a fustigé l'Ugta. La Centrale syndicale a, rappelle-t-on, mis en cause la direction générale de la Fonction publique concernant le retard accusé dans la promulgation des statuts particuliers des différents secteurs. «L'Ugta cherche à tromper qui? Nous sommes dans un syndicalisme d'Etat et la Centrale est au service du pouvoir. Sidi Saïd ne fait qu'entériner les décisions déjà prises», s'insurge M.Meriane. S'agissant des instructions données aux directions de la Fonction publique pour accélérer l'examen des différents dossiers, il estime que ces mesures «sont le résultat d'un travail fait dans la précipitation. C'est une aberration». Et d'ajouter qu'aucun syndicat n'est satisfait des statuts particuliers élaborés. «Cette situation engendrée par la promulgation du nouveau système de classification et de rémunération des fonctionnaires ne réhabilite nullement le Pest et le fonctionnaire», lance-t-il. Le conférencier soutient, en outre, que «si les pouvoirs publics pensent museler par un arsenal juridique les syndicats autonomes, ils se trompent parce que nous allons user de tous les moyens pour arracher nos droits». Il appelle enfin tous les professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Pest) à faire des journées du 24, 25 et 26 février une grève générale bien suivie.