Le fonds de la Zakat, instauré en 2003, œuvre au développement socioéconomique du pays, notamment en matière d'investissement et de lutte contre le chômage, à travers l'octroi de micro-crédits sans intérêt, aux milliers de jeunes diplômés chômeurs et des femmes au foyer. En effet, 37.5% des dons collectés par le fonds sont distribués sous forme de crédits pour la création de PME. " 3600 jeunes chômeurs ont bénéficié des crédits pour la création de projets de développement économique. La valeur de ces prêts est estimée à 575 millions de dinars ", a indiqué, lundi, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, lors d'une conférence-débat sur la zakat et son employabilité dans le cadre de l'investissement et l'insertion professionnelle des jeunes promoteurs. Le plafond des crédits sans intérêts, attribués à des jeunes sans emploi par le fonds de la zakat pour le financement de petits projets, étant de 300 000 pourrait être revu à la hausse. D'après le ministre, une directive est adressée aux commissions de wilayas en charge de la gestion de la zakat, de porter le montant du crédit alloué à 500 000 DA, si la manne financière dont dispose la commission peut le permettre. Concernant la période de remboursement des prêts, qui est de 5 années, celle-ci, aussi, peut être allongée à 7 ou 8 ans, si le promoteur est dans l'incapacité d'honorer ses engagements dans l'immédiat. En outre, M. Ghlamallah tient à rassurer les éventuels prétendants aux crédits octroyés dans le cadre du fonds de la zakat, que ceux-ci sont en conformité avec la loi islamique, et les bénéficiaires auront droit à un suivi de leurs projets d'investissement. A ce sujet, il a ajouté qu'il est désigné " un groupe en charge d'orienter et de conseiller les jeunes promoteurs depuis l'octroi du crédit jusqu'à la réussite du projet ". Le ministre qui s'exprimait dans un discours tantôt religieux tantôt économique, estime que le fonds de la zakat pourrait constituer un outil de développement, si les citoyens saisissent sa signification et prennent conscience de sa portée sur les plans religieux et socioéconomique. " Le fonds de la zakat, est un outil qui offre une vie décente à tous ceux qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins. La solidarité instituée dans la zakat, est une forme d'apaisement des tensions sociales en consacrant une partie du fonds à la production", a-t-il souligné en avançant le chiffre de 440.000 familles ayant bénéficié de 2.5 milliard de dinars sous forme d'allocations. Pour M. Ghlamallah, les citoyens font de plus en plus confiance à ce Fonds. D'ailleurs, les dons de la zakat augmente d'année en année d'où la nécessité d'une gestion efficace de cet argent. Dans ce sens, il affirme qu'une instance sera installée au courant de l'année. Elle se chargera de l'opération de collecte des dons et leur distribution. " Le ministère des Affaires religieuses en collaboration avec des universitaires travaille en groupes de réflexion autour du système à adopter pour une gestion rationnelle des dons de la zakat", et d'ajouter " en 2010 un établissement sera créé pour gérer les affaires de la zakat sur des bases scientifiques et économiques avec une comptabilité efficace", a-t-il précisé.
