A la veille de son congrès national, le MSP tente, tant bien que mal, de régler ses dissensions internes. La direction du Mouvement de la société pour la paix (MSP) dément toute scission affectant les rangs de son mouvement, à la veille de la tenue du 4e congrès national. «Il n'y a pas de parties antagonistes au sein du parti qui rassemble l'ensemble de ses militants autour de son projet (le congrès, Ndlr)» a affirmé le vice-président du parti, Abdelmadjid Menasra, ce jeudi, lors d'une rencontre avec les élus et les cadres du parti, de la wilaya d'Alger. «Si divergence il y a, cela dénote la présence de forces vives au sein de notre formation» a-t-il ajouté. Deux déclarations qui s'enchaînent, comme les grains d'un chapelet entre des mains ne maîtrisant que trop cet art. Visiblement, le vice-président du MSP veut calmer le jeu, le temps d'une pause, pour «attaquer» mais en douceur. Il faut dire que la tenue du 4e congrès national, et la course à la présidence du parti ont fait naître bien des antagonismes au sein du MSP. La discorde a été d'autant plus nette avec la sortie de Bouguerra Soltani, durant laquelle celui-ci avait annoncé la tenue du congrès national, le 26, 27 et 28 mars prochain. Cette déclaration lui a valu bien des déboires et des remontrances, de la part du conseil consultatif du parti, puisque la date de la tenue de ladite rencontre échoit à cette instance. La réaction de cette dernière ne s'est pas fait atten-dre. Procédant à un petit jeu de passe-passe, le conseil consultatif a annoncé que le congrès se tiendra vers le mois d'avril prochain. Il est à noter que la réunion des commissions de wilaya et communales, dont le début est prévu pour aujourd'hui et qui s'étalera jusqu'au 7 mars prochain, peut s'étaler de dix jours encore, de la date prévue. C'est de cette façon que M.Soltani s'est fait discréditer par la base de son parti. Une réaction qui va certainement coûter très cher à l'actuel président du MSP, puisque sa cote, auprès de la base militante, commence, d'ores et déjà, à baisser, au profit de son adversaire à la tête du parti, Abdelmadjid Menasra. Ce dernier est d'ailleurs pressenti à la direction de cette formation islamiste. Outre les mésententes apparues à propos de la présidence du parti, des dissensions sont également remarquées à propos de la révision de la Constitution. Pour ou contre? Le Mouvement de la société pour la paix, semble souffrir de déchirements internes inextricables. Sinon, comment expliquer le fait que plusieurs de ses cadres, certains occupant des postes ministériels, se cautionnent l'amendement de la loi fondamentale permettant au président de la République de briguer un troisième mandat. Pourtant, sur ce point précis, la position du MSP demeure encore vague. Cette formation islamiste préfèrent garder la politique du «wait and see», observée depuis l'annonce de l'éventuel amendement de la loi-mère.