En plus des femmes, le réseau de Ben Laden recrute des enfants. Al Qaîda franchit un pas de plus dans la barbarie en recrutant des enfants dont l'âge, pour la plupart, ne dépasse guère les 11 ans. C'est le porte-parole irakien qui l'a confirmé au cours d'une conférence de presse, tenue la semaine dernière à Baghdad, en compagnie d'un responsable des forces américaines. Cette confirmation intervient après le visionnage de cinq enregistrements vidéo saisis en décembre dernier. Les images montrent une vingtaine de garçons armés dont certains n'ont que 11 ans. Ils posent avec des armes automatiques à la main. L'un d'eux porte une ceinture d'explosifs autour de sa maigre poitrine. D'autres scènes montrent des enfants vêtus comme des footballeurs, assis en rond, chantant tous ensemble des refrains à la gloire des «combattants de Dieu». La date d'enregistrement de ces vidéos est marquée le 13 juillet dernier. «Ce n'est pas la première fois qu'on trouve des vidéos et des photos qui montrent Al Qaîda en train de former des enfants», a fait remarquer le porte-parole de la Force multinationale en Irak, l'amiral Grégory Smith. «C'est la quantité et le contenu qui, pour nous, étaient les éléments les plus troublants à ce jour» a précisé l'orateur. Selon l'officier américain, ces vidéos auraient été tournées pour endoctriner d'autres enfants afin de les recruter. Ainsi, ils préparent la prochaine génération de «djihadistes.» Les Américains estiment, qu'il est impossible de fournir le nombre d'enfants actuellement entraînés par le réseau d'Al Qaîda De son côté, le porte-parole du ministère irakien de la Défense, le général irakien Mohammed Al-Askari, a relevé qu'Al Qaîda utilisait des enfants âgés de 8 à 14 ans. «Les terroristes enlèvent un nombre grandissant d'enfants, non seulement pour les recruter pour leurs opérations, mais aussi pour obtenir des rançons de leurs parents», a-t-il déclaré. Rappelons que deux garçons de 15 ans ont été utilisés, dernièrement, pour des attentats suicides en Irak. Toutefois, il apparaît également qu'Al Qaîda s'est mise à recruter de plus en plus de femmes. Avant 2007, il n'y avait que 5 femmes qui ont exécuté des attentats suicides. Ce chiffre à malheureusement doublé en 2007. Les spécialistes du terrorisme affirment que «l'enrôlement d'enfants et de femmes par les terroristes est de plus en plus commun, car c'est une manière de déjouer les dispositifs de sécurité.» En Algérie, les cybercafés sont devenus un lieu idéal pour le recrutement de jeunes qui seront ensuite endoctrinés et embrigadés. Cette situation est favorisée par un environnement social de plus en plus dominé par les réseaux salafistes. Les services de sécurité sont appelés à se pencher davantage sur cette nouvelle manière d'agir du Gspc.