Le groupe minier Gold Fields a indiqué, hier, que la crise énergétique qui frappe l'Afrique du Sud pourrait lui coûter un cinquième de sa production à long terme et l'obliger à supprimer près de 7000 emplois dans ce pays. Pour diminuer de 10% sa consommation d'énergie jusqu'en 2012, comme le réclame la compagnie publique d'électricité Eskom, Gold Fields estime qu'il n'aura pas d'autre choix que de fermer certains puits. «En conséquence (...) les opérations de production dans les mines sud-africaines de Gold Fields pourraient décliner de 15 à 20% à partir de juin», selon un communiqué. «Le nombre total d'employés et de sous-traitants potentiellement affectés sera de 6900 sur un total de 53.000», ajoute le groupe. Eskom, dont les infrastructures vieillissantes n'arrivent plus à répondre à la demande, a procédé en janvier à des délestages quasi quotidiens qui ont causé une paralysie des mines pendant plusieurs jours. En grande partie à cause de cette interruption, «la production de Gold Fields pour le premier trimestre 2008 devrait être de 20 à 25% inférieure au dernier trimestre 2007», souligne la compagnie. La situation est plus ou moins revenue à la normale après qu'Eskom eut imposé au secteur minier de diminuer de 10% sa consommation d'électricité. Eskom a ensuite invité l'ensemble des consommateurs sud-africains à se rationner de 10% jusqu'à l'entrée en service de nouvelles centrales, en 2012, faute de devoir procéder à de nouveaux délestages. Avec quatre mines, Gold Fields est le second producteur d'or en Afrique du Sud et le quatrième au monde, selon son porte-parole. L'Afrique du Sud est le premier producteur d'or au monde et l'or constitue sa première source de devises étrangères.