Le ministère des Affaires étrangères français a donné des instructions aux représentations diplomatiques et consulaires pour faciliter les procédures d'octroi de visas aux ressortissants africains. Selon le site officiel du gouvernement français, les personnes ayant une activité professionnelle, à caractère artistique, culturelle, universitaire et de recherche, sont les premiers concernés. Ces nouvelles instructions prévoient, ajoute-t-on, la possibilité d'accorder aux ressortissants africains des facilités d'octroi de visas de circulation dont la durée ne dépasse pas les trois mois pour chaque séjour mais dont la validité peut s'étaler jusqu'à (5) cinq ans, précise le département de Bernard Kouchner. Ces nouvelle mesures d'allègement des procédures de délivrance de visas sont prises dans le cadre du 23e Sommet Afrique-France, tenu à Bamako en décembre 2005, indique la même source. Un sommet durant lequel la France s'est engagée, à répondre à la demande «légitime» de ses partenaires africains concernant l'octroi de visas aux ressortissants qui ont le «plus besoin» de visas de courts séjours à entrées et sorties multiples. La mise en application de ces facilitations, selon le site du gouvernement, a touché en premier, les entrepreneurs avant qu'elle ne soit étendue, cette fois-ci, aux artistes, enseignants et chercheurs. Ces nouvelles mesures s'inscrivent naturellement dans la vision sélective de la politique d'immigration adoptée par le président français, Nicolas Sarkozy. Même si ces instructions ne parlent pas d'immigration, il est toutefois clair que dans la vison française, ce qui est vrai en partie, les déplacements en France sont liés directement à la question de l'immigration. Autrement dit, les bénéficiaires de ces nouvelles mesures, la crème des sociétés africaines, pourraient, au cours de «courts séjours», faire les démarches nécessaires devant aboutir à leur installation dans ce pays européen. Il y a lieu d'indiquer pour ce qui concerne l'Algérie, que les modalités d'octroi de visa ont connu un certain assouplissement depuis la dernière visite de Bernard Kouchner, à Alger, en avril 2006. Des allègements considérés comme importants du côté français. Mais qu'on considère, à la limite, draconiens du côté algérien. Récemment, le ministre français de l'Immigration, Brice Hortefeux, a fait part de discussions entre son département et ses homologues tunisiens et marocains devant mener à la facilitation des conditions d'octroi de visas. Brice Hortefeux a indiqué, à la même occasion, que ces discussions n'ont pas touché l'Algérie qui bénéficie d'«un statut particulier» signé juste après l'Indépendance. Le ministre français de l'Immigration indiquera que ce statut «peut changer un jour, mais pas dans l'immédiat».