par A.Nawel «Oeil pour œil, dent pour dent». Ce principe de la Loi du Talion résume parfaitement la détérioration des relations entre Alger et Paris. La Loi du Talion est désormais un cas de jurisprudence… préconisé par les deux parties ! Une note du ministère des Affaires étrangères (AE) a été envoyée il y a quelques jours aux représentations diplomatiques et consulaires algériennes en France -stipulant d'appliquer de nouvelles dispositions- concernant la délivrance de visas aux Français, rapporte le journal on line TSA. De prime abord, à partir du 1er avril prochain, les Français souhaitant se rendre en Algérie -seront contraints de passer par le même mode procédural- que celui imposé aux Algériens dans les Consulats de France. Ainsi, les documents exigés dans la constitution du dossier de demandes de visas seront également de la même contenance que ceux exigés par la France. Egalement, les frais de visas pour les demandeurs français passeront à 80 euros : 60 euros pour la demande auxquels s'ajoutent 20 euros de frais de dossier. Ils devront être payés au moment du dépôt de la demande. Dans le cas d'un refus, ces frais ne seront pas remboursés, à l'instar des demandeurs algériens auprès des Consulats de France. «Nous appliquerons exactement les mêmes critères que ceux appliqués à nos ressortissants demandeurs de visas pour la France», a rapporté le journal en ligne TSA, citant une source diplomatique algérienne. Idem pour les délais de délivrance des visas qui devraient également être revus à la hausse pour une réciprocité totale avec ceux appliqués par la France. Cette décision du département de Mourad Medelci -est la conséquence directe de l'inscription par Paris de l'Algérie sur la liste noire des pays à risques -et de la volonté française de réviser les accords bilatéraux sur l'immigration. Pour rappel, depuis déjà deux années que l'Algérie demande, en sus de son maintien, l'introduction dans l'accord de 1968 «de tout ce qui est positif dans le droit commun», alors que la France réclame la réciprocité pour ses ressortissants. En effet, la diplomatie française a toujours réclamé la réciprocité d'octroi de visas entre les deux pays. «Nous n'avons pas de visa de circulation pour nos compatriotes désirant venir en Algérie alors que nous, nous l'avons introduit pour les Algériens en 2003», avait déclaré le Consul général de France. Le ping-pong continue.