Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a procédé avant-hier à l'inauguration officielle du pôle judiciaire spécialisé du tribunal de Sidi M'hamed, le premier du genre dans notre pays. Ce pôle juridique à compétence étendue sur 12 wilayas du centre du pays et doté d'autant de magistrats, a pour mission, précise-t-on, de traiter et suivre des dossiers spéciaux dont, notamment ceux liés au crime organisé, au blanchiment d'argent, à la drogue et au terrorisme. «Nous avons formé des magistrats durant trois ans afin qu'ils dirigent correctement ce genre de structures juridiques», a déclaré le ministre lors de la cérémonie d'inauguration du pôle. Ainsi, ces magistrats sont chargés de traiter des dossiers liés, entre autres, au trafic de drogue, au crime transnational organisé, aux atteintes aux systèmes de traitement automatisés de données, au blanchiment d'argent, au terrorisme et aux infractions relatives à la législation des changes, a ajouté encore M.Belaïz. Dans le même contexte, il est dit que les pôles de Constantine, Ouargla et Oran seront ouverts prochainement, et ce, en attendant l'installation d'autres pôles. Expliquant les raisons de la création de ces pôles, M.Belaïz a rappelé que l'ouverture de ses derniers s'inscrit dans la cadre de Convention internationale, ratifiée par l'Algérie. Laquelle convention enjoint les pays membres à légiférer et à installer des structures spécialisées. Grâce à ces pôles, la compétence territoriale du procureur de la République peut être étendue désormais à d'autres tribunaux par voie réglementaire en intervenant particulièrement dans les affaires relatives au trafic de drogue, au crime organisé et au terrorisme. S'agissant de l'enveloppe financière du pôle pénal spécialisé, dont les travaux ont démarré en septembre 2005, elle est de l'ordre de 150 millions de dinars. La sortie du ministre a été également une occasion pour l'inauguration du nouveau siège de l'annexe du tribunal d'El Harrach. Cette nouvelle annexe composée de 12 bureaux est dotée, apprend-on, d'une salle d'audience, d'une salle de délibération et d'une salle pour avocats. Tayeb Belaïz a exprimé, à ce propos, sa satisfaction quant à cette structure devant décongestionner le flux constaté au tribunal d'El Harrach dont le taux d'exécution des affaires est estimé à plus de 60%. Un chiffre qui semble être à la hauteur du nombre récurrent des actes de criminalité dans cette banlieue de l'Algérois tant «réputée».