Le pôle juridique à compétences étendues du centre du pays a eu à traiter 50 affaires. Ces affaires concernent le trafic de drogue, le blanchiment d'argent et le terrorisme. Lors d'une conférence de presse organisée hier à Alger par le ministère de la Justice, le procureur général près la cour d'Alger, Belgacem Zermati a souligné que le pôle juridique d'Alger traitera prochainement une affaire de drogue au tribunal de Sidi M'hamed. A ce sujet, il a expliqué que le trafic de drogue est le centre des problèmes liés à la criminalité. Ce problème est à l'origine de plusieurs crimes, entre autres le viol, le meurtre et le vol. Il a rappelé, à l'occasion, le rôle des quatre pôles juridiques, à savoir Ouargla, Constantine, Oran et Alger qui sont d'une grande utilité pour le système judiciaire national. Afin de permettre un meilleur traitement des dossiers sensibles, ces nouvelles juridictions auront pour mission de juger les affaires liées au blanchiment d'argent, au crime organisé et celles liées au terrorisme. S'agissant de la lutte contre le terrorisme, le procureur a mis en valeur les compétences des services de sécurité algériens, en indiquant que la lutte contre le terrorisme est un combat permanent et sérieux. D'autre part, Belgacem Zermati a annoncé une coopération judiciaire internationale entre l'Algérie, la France et la Belgique dans le cadre de la lutte contre la drogue. Il est indiqué que la création de ces pôles, premiers du genre dans le pays, intervient dans le sillage de l'entrée en vigueur de la Convention internationale de lutte contre le crime organisé ratifiée en 2000 par l'Algérie. Celle-ci incite les pays signataires à travailler ensemble, à légiférer et à mettre en place des structures spécialisées, à savoir ces pôles spécialisés. Selon les spécialistes en la matière, la compétence territoriale du procureur de la République peut être étendue à d'autres tribunaux par voie réglementaire, notamment en ce qui concerne les affaires liées au trafic de drogue, au crime organisé et au terrorisme. Le juge d'instruction quant à lui, est chargé de procéder au recueillement des informations. Il ne peut, sous peine de nullité, participer au jugement des affaires dont il a eu connaissance en sa qualité de juge d'instruction. Dans l'exercice de ses fonctions, il a le droit de requérir directement la force publique. Il est saisi par réquisitoire du procureur de la République ou par une plainte avec constitution de partie civile, précisant la compétence territoriale du lieu d'infraction.